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BOX-OFFICE Italie

Augmentation des entrées en salles et des recettes, mais diminution de la part de marché

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- En 2015, 100 millions d’entrées ont été vendues (+8,5 % par rapport à 2014) et les recettes ont augmenté de 10,7 %. Toutefois, la part de marché du cinéma italien est passée de 27,7 % à 21,3 %

Augmentation des entrées en salles et des recettes, mais diminution de la part de marché
Si accettano miracoli, d'Alessandro Siani

Hier, les institutions du domaine cinématographique sont reparties à moitié satisfaites après que Cinetel a présenté les chiffres du marché cinématographique italien de 2015. Si les chiffres indiquent une augmentation du nombre total d’entrées vendues, on ne peut pas en dire autant des parts de marché du cinéma italien. Comme l’a annoncé le directeur de Cinetel, Michele Napoli, 99,3 millions d’entrées ont été vendues, soit une augmentation de 8,5 % par rapport à 2014, et les recettes ont atteint les 637,2 millions d’euros, soit une augmentation de 10,7 %. En revanche, le cinéma italien a perdu des parts de marché, passant de 27,7 % en 2014 à 21,3 % en 2015. Les films européens ont également connu une diminution, de 17,2 % à 15,5 %, tandis que les films en provenance des États-Unis ont gagné en popularité et leur part de marché est passée de 49,6 % à 60 %. Au total, 473 films ont été distribués en 2015, soit une légère augmentation par rapport à 2017 (470 films).

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"Même si le nombre de plateformes pour visionner des films a considérablement augmenté, les gens ont toujours envie de se rendre au cinéma," a déclaré Ricardo Tozzi, président de l’Anica, avant d’ajouter que "toutefois, le marché italien se développe". L’augmentation du nombre de productions italienne pourrait expliquer ce phénomène : avec toujours 300 millions d’euros de financement, 187 films ont été produits en 2015, contre 171 en 2014. "Ce n’est donc pas de la croissance, mais de la fragmentation," a déclaré Ricardo Tozzi, "actuellement, le budget moyen d’un film italien s’élève à 1,3 million d’euros, tandis qu’il était de 2,2 millions d’euros en 2012. Nous devons adopter une approche plus ciblée ; tous ces premiers longs métrages produits avec un budget insuffisant nuisent à la réputation des jeunes réalisateurs."

Néanmoins, l’année 2016 semble bien commencer : du 1er au 17 janvier, 14,9 millions d’entrées ont été vendues, soit 52,5 % de plus qu’en 2015, et 103,5 millions d’euros de recettes enregistrées, soit une augmentation de 57,4 %. Ces chiffres sont liés au succès incroyable de Quo vado ? [+lire aussi :
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, qui a déjà rapporté 59 millions d’euros à lui seul : "bien que nous soutenons tous ce film, un système qui ne repose que sur une ou deux œuvres n’est pas viable," a déclaré Nicola Borrelli, directeur général de la section Films du ministre italien de la Culture, ce à quoi il a ajouté : "en 17 jours, Quo vado ? a fait les mêmes recettes que celles 10 meilleurs films italiens regroupés en 2015." Finalement, seul un film italien se trouve dans le top 10 des films ayant fait le plus de recettes en 2015, avec, en première position, Vice-versa (plus de 25 millions d’euros), suivi par Les Minions et Star Wars : le réveil de la force, puis, à la huitième place, Si accettano miracoli [+lire aussi :
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 d’Alessandro Siani avec 15,4 millions d’euros.

Carlo Bernaschi, directeur d’Anem (l’Association nationale italienne des exploitants de complexes cinématographiques), a annoncé qu’une meilleure distribution des films était nécessaire au cours de l’année 2016 : "les films américains sortent toute l’année, tandis que les films italiens se regroupent sur différentes périodes, et nuisent ainsi les uns aux autres." La disponibilité des films en salle a également une influence sur les recettes : "certains films ne sont projetés qu’une semaine, c’est presque comme s’ils ne l’étaient pas," a souligné Francesca Cima, présidente de la section Producteurs de l’ANICA, qui a également mentionné le manque de diversité au sein de l’offre italienne en comparaison avec les films étrangers et la perte d’une tranche de spectateurs : les jeunes. Andrea Occhipinti, président de la section Distributeurs de l’ANICA, fort de son succès en tant que distributeur du Petit Prince [+lire aussi :
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 (voir la news), a annoncé qu’il allait distribuer des films pour un jeune public à partir d’avril et a souligné qu’aucun des meilleurs 50 films de l’année dernière n’avaient été produits avec un petit budget. "Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas faire de petits films, mais nous avons aussi besoin de films à gros budget, afin de pouvoir faire de la concurrence aux films étrangers." Pour finir, le président de l’Anec (l’Association nationale italienne des exploitants), Luigi Cuciniello, a rappelé le succès des offres promotionnelles, telles que Cinemadays, qui permet d’obtenir des places de cinéma moins chères : "nous aimerions que les Cinemadays deviennent réguliers et soient organisés deux fois dans l’année, en avril et en octobre."

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(Traduit de l'italien)

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