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FILMS Italie

Un dîner parfait pour corrompre le ministre

par 

- Giorgio Amato place Gianmarco Tognazzi dans le rôle d’un homme d’affaires sans scrupules qui veut décrocher un contrat de plusieurs millions

Un dîner parfait pour corrompre le ministre
Fortunato Cerlino, Gianmarco Tognazzi et Jun Ichikawa dans l'une des scènes de Il ministro

Le nouveau film de Giorgio Amato est ʺadapté de faits qui se sont probablement produitsʺ, ce qui est facile à croire une fois qu’on a vu Il ministro [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, où un homme d’affaires essaie de corrompre un homme politique dans le but de décrocher un contrat bien juteux — le genre d’histoire qui fait régulièrement la une des journaux. Mais comment s’y prend-on pour corrompre un ministre ? Pour cela, il suffit de regarder cette impitoyable comédie noire en huis clos qui suit quelques heures de la vie d’un industriel au bord de la faillite qui tente le tout pour le tout, sur une seule soirée, afin de conserver son entreprise, sa belle maison et ses nombreux privilèges.

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Drogue, sexe et argent, tout passe, à grand renfort de crus millésimés et d’une bonne dose de suffisance. Tels sont les ingrédients clefs de la ʺsoirée inoubliableʺ qu’organise Franco Lucci (Gianmarco Tognazzi) pour tomber dans les bonnes grâces du ministre Rolando Ciardi (Fortunato Cerlino), une soirée qui s’avère plutôt tendue : l’épouse aigrie de Franco (Alessia Barela), végétarienne, fait tout ce qu’elle peut pour dénigrer le plat de lapin rôti servi sur son lit de pommes de terre qui est servi aux autres ; son beau-frère et partenaire en affaires (Edoardo Pesce) ne cesse de jacasser pendant tout le repas ; la magnifique domestique latino (Ira Fronten) déprime parce qu’elle a été congédiée et doit quitter sa place le lendemain ; quant à l’escort girl (Jun Ichikawa) engagée pour le ministre, elle n’est qu’une piètre danseuse et n’a pas du tout l’intention de coucher avec ce dernier.

Franco se met lui-même la corde au cou en tentant de remettre son plan sur les rails. De fait, il part petit à petit à vau-l’eau, à mesure que tous les participants à la mascarade se mettent à dévoiler leur côté obscur, dans une valse d’étroitesse d’esprit qui n’épargne personne. Cette comédie cynique impitoyable s’inspire, de l’aveu du réalisateur, des Monstres de Dino Risi (1963), interprété par le père de Gianmarco lui-même, le grand Ugo Tognazzi. ʺLes affaires de mœurs sont un problème non résolu qui reste totalement d’actualité et remplit les pages judiciaires, souligne Amato, également auteur du scénario, mais en l’espèce, la corruption n’est qu’un contexte pour le vrai thème du film, à savoir l’assujettissement des êtres humains au pouvoirʺ - un thème récurrent du film, qui nous fait à la fois sourire et éprouver du dégoût, le tout dans de justes proportions.

Il ministro, produit par la société Golden Production, arrive dans les salles le jeudi 5 mai, distribué par Europictures. Le film sera proposé sur le Marché du film de Cannes par le distributeur international Adriana Chiesa Enterprises

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(Traduit de l'italien)

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