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Lazar : le sombre environnement des "passeurs" en Europe de l’Est

par 

- Le réalisateur macédonien Svetozar Ristovski nous présente ici son troisième long-métrage, qui nous fait découvrir les activités des trafiquants d’êtres humains

Lazar : le sombre environnement des "passeurs" en Europe de l’Est
Vedran Živolić dans Lazar

Dans le troisième long-métrage de Svetozar Ristovski, Vedran Živolić interprète Lazar, un jeune macédonien blond aux yeux clairs qui vit seul avec sa mère. L’introduction du film nous met tout de suite dans l’ambiance : on est à l’extérieur, la nuit, des voitures noires, des hangars, des gens font des allers-retours, des portes claquent. Lazar est dans sa voiture, il attend. Un convoi de trois voitures se met en route, Lazar part devant, il marque la distance. Plus tard, sur l’autoroute, un contrôle de police, Lazar accélère, les lumières d’une voiture de police apparaissent dans son rétroviseur, la police le rattrape, il prend la première sortie, fini par s’arrêter sur un pont, la police le contrôle. Sous le pont l’autoroute et le convoi de trois voitures qui passe. Le boulot de Lazar, c’est d’occuper la police afin que les autres n’aient pas d’obstacle sur leur route.

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Lazar est un garçon réservé à l’air solennel, presque tragique. Il va tomber sous le charme de Katerina, et les moments qu’ils passent ensemble sont comme des souffles de bonheur et de paix qui contrastent avec le reste du film, assez noir.

Lazar représente le gentil qui essaie d’aider tout le monde, qui se sacrifie et renferme ses émotions. Sa mère et sa sœur vont faire pression sur lui pour qu’il prenne son beau-frère, qui n’a plus de travail, avec lui dans ses virées nocturnes. Même si Toni est d’abord impressionné par ce milieu, il va vite prendre goût à l’argent facile. Voulant impressionner son fils par sa réussite, il sera prêt à tout pour ne pas perdre cette nouvelle situation. Une nuit, Lazar est appelé à rejoindre d’urgence son beau-frère au bord de la rivière, où tout va changer pour les deux hommes.

Cette histoire nous dépeint parfaitement l’univers morbide qui se développe autour de ce genre de trafic et nous montre les mécanismes qui poussent un homme dans l’immoralité, d’abord par nécessité puis par avidité. C’est un film qui sait prendre son temps, sans être trop lent. La bande originale, allant des musiques traditionnelles aux accompagnements de piano, donne une dimension parfois angoissante et parfois majestueuse à cette histoire.

Le seul aspect négatif de Lazar [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Svetozar Ristovski
fiche film
]
, qui traite du trafic d’êtres humains, est qu’on ne les voit pas beaucoup, ces êtres humains. Des silhouettes dans la nuit, des êtres qui ne font que traverser ce film, comme ce pays, sans savoir d’où ils viennent ni où ils vont. Dommage de voir, dans ce film, ces êtres humains relayés au rang d’anonymes, comme ils le sont aussi dans la réalité de notre monde.

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