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MALAGA 2017

La niebla y la doncella : une adaptation sans éclat

par 

- Andrés M. Koppel adapte pour le grand écran, interprété par de grands acteurs espagnols, le thriller naturaliste de Lorenzo Silva

La niebla y la doncella : une adaptation sans éclat
Verónica Echegui et Quim Gutiérrez dans La niebla y la doncella

Les séduisants et talentueux Veronica Echegui, Quim Gutierrez, Aura Garrido, Roberto Álamo et Marian Álvarez (tous lauréats de Goya) sont réunis à l’affiche de La niebla y la doncella [+lire aussi :
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, une adaptation par Andrés M. Koppel d’un roman de Lorenzo Silva paru chez Destino. Le film a été réalisé à la demande de Gerardo Herrero (Tornasol Films), pour qui le scénariste et réalisateur avait précédemment écrit, entre autres, Rescue Under Fire [+lire aussi :
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, le premier long-métrage d’Adolfo Martínez, également interprété par Álamo. La niebla..., qui a pour décor l’île de La Gomera, est en lice à la 20e édition du Festival de Malaga.

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Koppel a officié sagement : il s’est contenté de reproduire le roman fidèlement, selon une forme conventionnelle, sans risques ni audaces. L’intrigue, une enquête sur l’assassinat d’un jeune homme qui est rouverte trois ans après, à la demande de sa mère, est racontée à travers de belles images des îles Canaries, où se déroule l’histoire, et des prestations d’acteurs très contenues (à l’exception peut-être d’Aura Garrido, qui se démarque toujours), sans le climat malsain et ambigu qu’une histoire de ce genre requiert en temps normal.

Bien que le réalisateur-scénariste ait volontairement opté pour une approche plus naturaliste du quotidien du métier de policier, imposant à la narration un rythme lent qui donne une certaine crédibilité au film (si elle lui ôte tout rythme ou dynamisme), et malgré la brume (la « niebla » du titre), qui cache la vérité, les transgressions, les secrets et contribue à créer une certaine atmosphère, on aurait apprécié davantage d’audace sur le plan visuel, tandis qu’on s’enfonce dans les malheurs de cette petite communauté fermée, insulaire.

Le film parvient tout au long du film à maintenir l’intérêt du spectateur pour l’enquête : comme dans tout thriller, le spectateur devient lui-même enquêteur et suit les différentes pistes présentées à l’écran afin de démasquer le coupable – en Espagne et ailleurs, le genre thriller d’enquête captive particulièrement les spectateurs en ce moment, comme l’a montré le succès des films La isla mínima [+lire aussi :
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, Que dieu nous pardonne [+lire aussi :
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et El guardián invisible [+lire aussi :
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, lui aussi tiré d’un best-seller (de Dolores Redondo). Hélas, comme dans tous les films mentionnés, le dénouement de l’affaire laisse le public déconcerté et sur sa faim.

La niebla y la doncella a été produit par Tornasol Films, Hernández y Fernández Producciones Cinematográficas, Productions Gomera et Atresmedia Cine, avec la collaboration d’Atresmedia et Movistar Plus+. DeAPlaneta distribuera le film en Espagne (sortie le 8 septembre). Ses ventes internationales sont assurées par Latido Films

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(Traduit de l'espagnol)

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