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FILMS Italie

Il vegetale : quand les jeunes rééduquent leurs parents

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- Le nouveau film de Gennaro Nunziante, le premier sans Checco Zalone mais avec Fabio Rovazzi, est une comédie sans grandes surprises, mais avec un message politique : l’honnêteté peut changer le monde

Il vegetale : quand les jeunes rééduquent leurs parents
Fabio Rovazzi dans une scène d’Il vegetale

La collaboration, autour d’une production de beaucoup de moyens et adressée à un public transversal (lire l’article), entre Gennaro Nunziante, dont les films font toujours plusieurs dizaines de millions d’euros de recettes, et la star de la variété Fabio Rovazzi (pour la première fois sur le grand écran) promettait des merveilles. Et pourtant, pour avoir suscité beaucoup d’impatience, Il vegetale [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, le premier film du réalisateur sans son compère Checco Zalone (avec qui il a fait Quo Vado? [+lire aussi :
bande-annonce
making of
fiche film
]
, le film aux 65 millions d’euros de recettes) n’impressionne pas vraiment : c’est une comédie dont l’axe thématique est de nouveau le chômage chronique et la frustration d’être diplômé mais de ne pas trouver un travail à sa hauteur, agrémenté d’une histoire d’amour impossible et d’une famille en crise. Certes, l’ensemble est plaisant, et ne cherche pas à amuser en usant des blagues un peu grossières auxquelles Nunziante nous avait habitués avec Zalone, mais il peine à conserver l’intérêt du spectateur sur 90 minutes.

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Il vegetale est une comédie comme tant d’autres, avec un message politique qui la rend peut-être un peu plus intéressante, à savoir que les jeunes d’aujourd’hui ont hérité d’un monde moche et méchant, mais qu’ils ont le moyen de se retrousser les manches, de combattre le déclin moral et économique à grands coups d’honnêteté et de bonne volonté, de miser sur les relations humaines, et même de rééduquer leurs propres parents aux valeurs qu'ils ont perdues. Fabio (Rovazzi), 24 ans, vient de terminer ses études, mais le seul travail qu'il arrive à trouver à Milan, c’est celui de distributeur de prospectus. Il le fait d’ailleurs tellement bien qu’on lui propose une “promotion” : un stage à la campagne, pour ramasser des tomates. Avant cela, il n’avait pas manqué de rejeter, par excès d’honnêteté, un travail au sein de l’entreprise de construction de son père (Ninni Bruschetta), un hédoniste un peu filou, remarié avec une belle Russe et père, avec elle, d’une petite fille gâtée et mauvaise (Rosy Franzese). Quand le père se retrouve à l’hôpital, comme Cendrillon avec son père absent, sa marâtre et ses méchantes demi-sœurs, le gentil Fabio va devoir faire face à toute une série de situations incommodes, mais il va parvenir à trouver sa voie et à communiquer à tout le monde sa confiance en les autres et son optimisme. La troupe du film comprend aussi Paola Calliari, Alessio Giannone (connu sur Internet sous le nom de Pinuccio) et Luca Zingaretti.

“E’ un film sulla riconciliazione”, ha chiarito Nunziante all’anteprima romana, “questo è un paese che se non si riconcilia, non va da nessuna parte, e il personaggio di Fabio riesce a riunire quello che all’inizio sembrava impossibile”. L’intento quindi è buono, peccato che lo svolgimento non sia pienamente riuscito: Rovazzi come maschera ingenua può anche funzionare, ma la sceneggiatura, scritta dal regista, accumula situazioni, salta da un contesto all’altro, sembra portarti da una parte e poi cambia direzione. La produzione di Il Vegetale, costato 5 milioni di euro, è stata complessa (“Il film mette in commedia temi di grande attualità molto sentiti socialmente”, si legge nelle note di produzione, “questo è uno dei motivi per cui la sceneggiatura è stata rivista varie volte e, durante le riprese, si è cercato di ottenere una sempre maggiore aderenza a una storia che si è formata anche strada facendo”), e sullo schermo questo travaglio si vede tutto. Questo primo frutto del “divorzio” della coppia d’oro Nunziante-Zalone delude un po’. Ora la curiosità è tutta per il prossimo film dell’irriverente comico barese, che lo vedrà per la prima volta anche in veste di regista e che uscirà non prima del 2019.

“C’est un film sur la réconciliation, a déclaré le réalisateur lors de l’avant-première du film à Rome. Notre pays est un pays irréconcilié qui ne va nulle part et le personnage de Fabio réussit à réparer ce qui au début semble impossible à réparer. L’intention est donc excellente, de sorte qu’on regrette que son développement ne soit pas tout à fait réussi : le personnage d’ingénu de Rovazzi fonctionne à peu près, mais le scénario composé par le réalisateur accumule les situations, passe du coq à l’âne et part dans toutes les directions. La production d’Il Vegetale, pour 5 millions d’euros, a été complexe (“Le film tourne à la comédie des thèmes très actuels qui affectent fortement notre société, dit la note de production. C’est une des raisons pour lesquelles le scénario a été révisé plusieurs fois et pour lesquelles pendant le tournage, que nous avons cherché à coller le plus possible au sujet, qui s’est aussi construit chemin faisant”), et à l’écran, cet aspect laborieux transparaît fortement. Ce film, premier fruit du “divorce” du duo d’or Nunziante-Zalone déçoit un peu. On est d’autant plus curieux de voir ce que va donner le prochain film de l’irrévérencieux comique, qui va marquer ses premiers devant mais aussi derrière la caméra, et ne sortira pas avant 2019.

Il vegetale, produit par Piero Crispino pour 3zero2 en coproduction avec The Walt Disney Company Italia et en collaboration avec Sky Cinema, sort dans les cinémas italiens ce jeudi 18 janvier, distribué par The Walt Disney Company Italia.

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(Traduit de l'italien)

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