email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

ZURICH 2018

Critique : Kursk

par 

- Le Danois Thomas Vinterberg propose un drame sur le naufrage du sous-marin K-141, tourné en anglais avec une troupe européenne menée par Matthias Schoenaerts, Léa Seydoux et Colin Firth

Critique : Kursk
Matthias Schoenaerts et Léa Seydoux dans Kursk

Après l'avant-première mondiale du film en séance spéciale au Festival de Toronto, le Festival de Zurich accueille le nouveau film du cinéaste danois Thomas Vinterberg, avec Matthias Schoenaerts, Léa Seydoux, Colin Firth, Max von Sydow et Peter Simonischek. Kursk [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Thomas Vinterberg
fiche film
]
, revient sur le désastreux naufrage du sous-marin K-141 Koursk survenu en l'An 2000 pour exalter l'héroïsme des cent dix-huit hommes qui ont péri dans cette tragédie, en mer de Barents. 

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Le 12 août 2000, un terrible nouvelle est annoncée : celle du naufrage du sous-marin K-141, orgueil de l'armée russe. La nouvelle est parvenu jusqu'aux postes de télévision et de radio et jusqu'aux journaux du reste du monde avec du retard, car le gouvernement russe a essayé de réduire les médias locaux et internationaux au silence, pour que l'incident reste secret jusqu'à ce que la situation soit de nouveau maîtrisée. Le naufrage du K-14, baptisé Koursk (du nom de la ville russe où a eu lieu une des plus grosses batailles de tanks de l'Histoire), a eu lieu pendant les premiers jours du mandat présidentiel de Vladimir Poutine. Cependant, le drame de Vinterberg ne contient pas de considérations critiques par rapport à la terrible gestion des événements par le gouvernement russe. Les autorités locales sont présentes dans le film, mais le nom de Poutine a été exclu du scénario composé par Robert Rodat (Il faut sauver le soldat Ryan, The Patriot : Le Chemin de la liberté). 

Kursk commence par un très bel hommage au Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino le film s'ouvre sur la célébration d'un mariage où ont été invités tous les marins destinés à embarquer sur le K-141, avec les épouses et les enfants qui les attendront chez eux pendant leur mission. Pavel (interprété par l'acteur et réalisateur allemand Matthias Schweighöfer), le mari, est dans cette scène de noces le centre de l'attention, mais le vrai héros de Kursk est Mikhail Kalekov (Matthias Schoenaerts), accompagné de sa femme enceinte Tanya (Léa Seydoux). Ce jour-là, ils sont chargés de prononcer des toasts en l'honneur des mariés. Vinterberg se sert de ce prologue pour nous donner à connaître tous les martyrs de cette fiction, en soulignant leur bonté et en énumérant les bonnes actions qu'ils accomplissent tous les jours de manière désintéressée – par exemple chacun des marins a vendu sa montre en or pour pouvoir payer les frais du mariage de Pavel. Le lendemain, tous ces hommes embarquent à bord du K-141, pour ne jamais revenir.

La grande réussite du film est sa manière de laisser sa place à l'originalité dans un récit semi-fictionnel inspiré de faits réels dont l'audience connaît déjà le dénouement fatidique. Vinterberg et Rodat n'attendent pas trop longtemps pour faire survenir la tragédie, qui arrive peu avant la moitié du film. Dès la première explosion, presque tout l'équipage meurt. Les seuls survivants, vingt-trois hommes commandés par Kalekov, vont passer les dernières heures de leurs vies à remonter jusqu'aux niveaux supérieurs du sous-marin, que l'eau n'a pas encore envahis. Les années Dogma 95 sont loin : le nouveau film de son co-fondateur, tourné en anglais, est un récit héroïque sur les victimes du naufrage du K-141.

Kursk a été produit par VIA EST et Belga Productions, avec la participation d'OCS et EuropaCorp, qui s'occupe aussi des ventes internationales du film.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'espagnol)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy