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INDUSTRIE France

Très petite cuvée 2018 pour les films français à l'international

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- Avec 40 millions d'entrées et 237 M€ de recettes dans les salles étrangères l’an dernier, le cinéma français enregistre son plus faible score de la décennie écoulée

Très petite cuvée 2018 pour les films français à l'international
Taxi 5 de Franck Gastambide

En l’absence d’un film fédérateur au niveau mondial, un type de production souvent représentée ces dernières années par les titres en langue anglaise d’EuropaCorp ou par des comédies comme Intouchables [+lire aussi :
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, le cinéma français a enregistré des résultats décevants en 2018 à l’international, pointant selon UniFrance à 40 millions d'entrées (soit 52% de moins que les 82,5 millions de 2017) et 237 M€ de recettes. Dévoilé à l’occasion des Rendez-vous avec le cinéma français à Paris, ce bilan provisoire place l’année 2018 au plancher de la décennie écoulée, dans les mêmes eaux que 2016 (40,7 millions de spectateurs) et à des années-lumière du record de 144,1 millions d’entrées en 2012.

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En dépit de ce total 2018 décevant, le cinéma français a préservé un niveau très élevé d’exposition à l’international avec 665 films exploités l’an dernier dans les salles étrangères, dont 78 titres ayant attiré plus de 100 000 spectateurs et six longs métrages à plus de 1 million d’entrées. A noter que 62,2% des résultats cumulés ont été enregistrés par des œuvres en langue française et que les productions minoritaires hexagonales ont contribué à un peu plus d’un tiers du bilan 2018 (contre 65,7% pour les longs métrages d’initiative française).

Un statistique illustre parfaitement l’absence de titres phares l’an dernier puisque les cinq plus grands succès français de 2018 n’ont représenté que 27,1% des entrées globales du cinéma français dans les salles étrangères, alors qu’ils atteignaient 64,8% en 2017.

Avec 2,4 millions d’entrées, Taxi 5 [+lire aussi :
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de Franck Gastambide domine le classement 2018 des productions majoritaires françaises à l’international. Le podium est complété par Le Sens de la fête [+lire aussi :
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du duo Éric Toledano - Olivier Nakache (1,67 million) et La Ch’tite famille [+lire aussi :
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de Dany Boon (1,06 million). Suivent Belle et Sébastien 3 [+lire aussi :
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de Clovis Cornillac (790 000 spectateurs), Croc-Blanc [+lire aussi :
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d’Alexandre Espigares (780 000 entrées), Les As de la jungle [+lire aussi :
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de David Alaux (750 000), Tout le monde debout [+lire aussi :
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de Franck Dubosc (690 000), Le Grand Méchant Renard et autres contes [+lire aussi :
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de Benjamin Renner et Patrick Imbert, et Le Jeune Karl Marx [+lire aussi :
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de Raoul Peck (660 000).

Du côté de la géographie des entrées des films français à l’étranger, l'Europe occidentale a été le premier marché en 2018 (pour la troisième année consécutive) avec près de 17,8 millions de spectateurs, soit 45,1% du total 2018. L’Italie est même devenue le territoire du monde le plus accueillant avec 3,94 millions d’entrées, la Belgique et le Luxembourg pointant à 2,93 millions, l’Espagne à 2,92 et l’Allemagne à 2,78.

Pour la première fois, l’Amérique Latine s’installe en seconde position des marchés du cinéma français avec 14,6% des entrées, devançant l’Europe centrale et orientale (13,7% avec une très forte baisse par rapport à 2017, et avec la Pologne et la Russie cumulant chacun environ 1,4 million d’entrées), l’Amérique du Nord (11,3% et une part de marché ne cessant de décroitre depuis dix ans), l’Asie (11,1% et des résultats très décevants en Chine), l’Océanie (2,73%) et la zone englobant l’Afrique et le Moyen-Orient (1,39%).

L’habitude des très fortes oscillations du cumul d’une année à l’autre en fonction des scores d’un seul film (souvent en langue anglaise) pourrait ne pas inquiéter à terme, mais la situation délicate d’EuropaCorp (lire l’article) et les difficultés aux États-Unis (avec un accès de plus en plus restreint pour les films français dans les multiplexes) et en Chine (où les entrées se concentrent de plus en plus sur la production nationale et sur les blockbusters américains) risquent de compliquer un peu la donne globale à l’avenir. Cependant, le cinéma français a toujours de belles cartes à jouer, notamment à travers ses films d’auteur qui exercent une attractivité non démentie sur le public international. Une qualité qui, associée à une forte diversité d’ensemble (comédies, animation, etc.) et à un volume important de longs métrages achetés par les distributeurs étrangers, est une garantie de circulation pour le futur. Mais il ne faudra pas non plus négliger la présence dans les vitrines des plateformes et la promotion numérique, à l’image de MyFrenchFilmFestival (news) qui démarre aujourd’hui.

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