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SUNDANCE 2019 Premieres

Critique : Music of my life

par 

- Dans ce sympathique film de Gurinder Chadha, dévoilé à Sundance, la chanson de Bruce Springsteen aide un adolescente pakistanais à devenir un battant dans la Grande-Bretagne de l'ère Thatcher

Critique : Music of my life
Nell Williams, Aaron Phagura et Viveik Kalra dans Music of my life

Prendre parole et la faire entendre pour lutter contre les préjugés et les discriminations semble être un des thèmes récurrents de cette édition 2019 de Sundance. Gurinder Chadha, la réalisatrice à laquelle on doit Joue-la comme Beckham [+lire aussi :
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et What’s Cooking?, traite aussi ce thème dans Music of my life [+lire aussi :
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(Blinded by the Light), une adaptation des mémoires de la journaliste Sarfraz Manzoor qui est au programme de la section Premieres. Malgré son thème sérieux, le film est loin d'être un récit biographique cru et sombre sur les désillusions de la vie, bien que l'action se déroule pendant l'une des décennies les plus sinistres de l'Histoire britannique récente, et que les préjudices ne soient pas un sujet léger. Chadha l'évoque avec humour et beaucoup de chaleur humaine, et elle intègre aussi au film des scènes de danse (qui rappellent son Coup de foudre à Bollywood [+lire aussi :
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, ou même Billy Elliot de Stephen Daldry). Le résultat est une histoire qui, sans être la plus originale du monde, est clairement légère et galvanisante – grâce aussi aux chansons de Bruce Springsteen, qui apportent leur puissance et leur énergie à cette comédie dramatique d'apprentissage. 

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Il ne fait pas franchement bon vivre à Luton à la fin des années 1980. La crise économique frappe dur et les sentiments nationalistes connaissent un grand regain. Javed (Viveik Kalra), 16 ans, ainsi que ses parents travailleurs et ses soeurs, se voient affublés de l'étiquette de "Pakis". Cette discrimination a plusieurs formes et niveaux d'intensité : les parents de l'amie de Javed, des conservateurs très aisés, traitent le garçon comme un élément "exotique" dans l'entourage de leur fille ; des élèves de leur école chassent Javed et son copain Sikh hors d'un café ; un punk du coin voudrait carrément refaire le portrait à son visage un peu différent. Et pourtant, être le fils d'immigrés est loin d'être la seule chose qui distingue Javed. Ce n'est certainement pas la plus importante : il a en effet un talent extraordinaire pour la littérature (encouragé par son professeur d'anglais) et un goût prononcé pour la musique, du moins selon ses camarades et son meilleur ami, lui-même le sosie de Robert Smith. Bruce Springsteen est peut-être un peu daté, mais Javed n'a que faire de la mode. Comme tout écrivain digne de ce nom, il replace toute chose dans un contexte plus vaste et plus profond. Par ailleurs, il a vraiment besoin d'un héros à qui s'identifier, d'un modèle qui le galvanise, or l'auteur de “Born to Run”incarne parfaitement cela. La performance attachante et réaliste de Kalra apporte beaucoup de profondeur et de texture à l'histoire, de même que celles d'Aaron Phagura et Dean-Charles Chapman

Music of my life a été produit par Gurinder Chadha, Jane Barclay et Jamal Daniel pour les sociétés britanniques Bend It Films et Ingenious Media. New Line a acheté les droits internationaux du film pour 15 millions de dollars à Sundance.

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(Traduit de l'anglais)

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