31/08/2003 - Deneuve, Sandrelli et Malkovich à l’affiche du dernier film de De Oliveira. Une croisière en Méditerranée révèle les différentes âmes de l’Union Européenne

Deux ans après Porto de mon enfance, Manoel de Oliveira revient à Venise avec Un Filme Falado, présenté hier en compétition. Le vétéran portugais continue son voyage de réalisateur à travers l’Europe de la connaissance, confrontant les différentes civilisations du bassin méditerranéen.
Les nombreuses langues parlées dans le film (français, italien, arabe, grec) représentent une extension du concept de l’identité européenne, évoquée à travers la mise en scène de l’unité et de la pluralité de la culture du continent.

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A l’occasion d’une croisière, une professeur d’histoire et sa fille en route vers Bombay traversent la Méditerranée, faisant étape dans les villes les plus importantes qui se trouvent sur le trajet. Métaphoriquement, les deux femmes découvrent dans la confusion linguistique, les racines et l’évolution de l’utopie du concept d’union européenne.

De Oliveira, avec sa fraîcheur habituelle, divulgue sa propre idée du cinéma en tant qu’expression de la raison, de la mort et de la renaissance de l’art et de la culture: «Le cinéma est une préparation à la vie, un aspect de l’existence, pas une drogue. Les sentiments sont importants, mais ils ne doivent jamais l’emporter sur la raison».
Le film, qui a reçu un soutien d’environ 300 000 euros du fonds Eurimages pour la valeur artistique du projet (guichet 2), a été produit par deux sociétés de Paulo Branco, la portugaise Mandragoa Fimes et la française Gémini, et par l'ICAM (Institut du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia).