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BLACK NIGHTS 2019 Compétition

Critique : The Coldest Game

par 

- Ce film de Łukasz Kośmicki, tourné en Pologne mais de langue anglaise, est un thriller d’espionnage qui a toutes les forces et faiblesses auxquelles on peut s’attendre avec un film historique de genre

Critique : The Coldest Game
James Bloor, Bill Pullman et Lotte Verbeek dans The Coldest Game

Des espions ? Check. Une partie d'échecs utilisée comme dispositif narratif ? Check. La paix mondiale en jeu ? Check. Un style séduisant qui renvoie aux années 1960 ? Check. L'atmosphère menaçante de la Guerre Froide ? Check. Des acteurs célèbres ? Check. Et mat. Chaque pièce, ou plutôt chaque pion du premier long-métrage de Łukasz Kośmicki, The Coldest Game [+lire aussi :
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, qui a fait sa première internationale en compétition au Festival Black Nights de Tallinn, a été placé méticuleusement, pour obtenir un thriller d’espionnage élégant, plus impressionnant que réellement captivant.

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Dans ses meilleurs moments, le film fait écho aux adaptations des romans de John Le Carré (principalement La Taupe [+lire aussi :
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) et pour cela, il faut rendre hommage au travail non seulement du réalisateur, mais aussi du chef-opérateur nominé aux Oscars Paweł Edelman (J'accuse [+lire aussi :
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, D'après une histoire vraie [+lire aussi :
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), le chouchou de Roman Polanski et Andrzej Wajda, et du chef-décorateur oscarisé Allan Starski (La Liste de Schindler).

The Coldest Game commence en 1962 aux États-Unis, où réside l’ancien maître des échecs Joshua Mansky (Bill Pullman), devenu un ivrogne inoffensif. Du jour au lendemain, il se fait kidnapper par la CIA et envoyer en avion dans un Varsovie gelé pour participer à un tournoi d'échecs, en remplacement d’un champion américain qui est mort soudainement. C’est le moment le plus tendu de la Guerre Froide, du fait de ce qu'on appellera après la Crise des missiles cubains. Dans la capitale polonaise, Mansky rencontre deux agents américains, Stone (très bien interprété par Lotte Verbeek de Nothing Personal [+lire aussi :
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) et White (James Bloor), ainsi que de leur boss, Novak (Corey Johnson de Jackie [+lire aussi :
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). La mission de Mansky, qu’il est forcé d’accepter, est de jouer contre le maestro russe Gavrylov (Evgenyi Sidikhin) tandis que les agents de la CIA établissent le contact avec leur espion, infiltré dans les rangs des Soviétiques. Ils n'ont pas beaucoup de temps et le Général Krutov (joué par Aleksey Serebryakov, de Leviathan [+lire aussi :
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et Cargo 200), aussi inquiétant que l’empire communiste qu’il représente, ne leur facilite pas les choses non plus. Mansky va cependant trouver un allié improbable en la personne du directeur du Palais de la Science et de la Culture (Robert Więckiewicz, qui jouait Lech Walesa dans L'Homme du peuple [+lire aussi :
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), qui lui offre une visite nocturne de Varsovie tout en l'abreuvant de vodka, qui fait à Mansky l'effet d'une potion magique, ralentissant son beau cerveau qui turbine jusqu'à ce qu'il retrouve sa vitesse de croisière "normale" de génie, or c’est tout ce dont il a besoin pour gagner une partie d’échecs.

La mise en scène de Kośmicki est sûre. Sa force tient plus à son travail sur "le jeu" que sur les "joueurs". Et c’est pour cela que The Coldest Game, comme son titre le suggère, manque d’émotion humaine. Au début, on ne comprend pas pourquoi Mansky accepte cette mission à Varsovie, et puis par la suite, on a du mal à tenir pour lui. Pullman a remplacé William Hurt, l'acteur initialement choisi pour incarner Mansky, mais il a eu un accident en tout début de tournage. Et bien que la star de Lost Highway livre une performance solide, l’impression est que l’histoire fonctionnerait mieux avec un comédien qui a une présence plus sombre.

Les personnages les plus intéressants sont Stone, une espionne doublée d’une femme fatale, et le Général Krutov, que Serebryakov avec une belle intensité, sans jamais dépasser la mesure. Les dialogues du film sont presque tous en anglais et il dégage quelque chose d'international, de sorte qu’il devrait bien fonctionner aussi en dehors de la Pologne natale de Kośmicki.

The Coldest Game a été produit par Piotr Woźniak-Starak et Krzysztof Terej à travers leur société Watchout Studio (qui a déjà produit deux champions du box-office polonais, Gods [+lire aussi :
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et The Art of Loving [+lire aussi :
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), ainsi que par Daniel Baur de K5Film. Le film est sorti en Pologne le 8 novembre avec Next Film, et ses ventes internationales sont gérées par IKH Promotion.

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(Traduit de l'anglais)

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