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INDUSTRIE / MARCHÉ Europe / Maroc

Des talents prometteurs aux Ateliers de l’Atlas

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- Parmi les sélectionnés d’une édition exceptionnellement en ligne, les prochains films d’Alaa Eddine Aljem, Joel Karekezi, Namir Abdel Messeeh et Hind Meddeb, et le premier long de Sofia Alaoui

Des talents prometteurs aux Ateliers de l’Atlas
La réalisatrice Sofia Alaoui, qui a reçu le prix ArteKino International pour Parmi nous, son premier long

Organisée en ligne du 30 novembre au 3 décembre en raison de la crise sanitaire, la 3e édition des Ateliers de l’Atlas (initiés avec le soutien de Netflix), volet professionnel du Festival International du Film de Marrakech (désormais piloté par Rémi Bonhomme), a mis en lumière une sélection de 23 titres dont 10 en développement et 5 en tournage ou post-production pour un marché de coproduction virtuel ayant connecté plus de 300 professionnels internationaux. Une très belle opportunité pour identifier les talents émergents d’un continent africain en plein essor cinématographique et pour avoir un avant-goût des œuvres qui feront très probablement l’actualité des grands festivals dans un avenir proche (l’an dernier, les Ateliers de l’Atlas avait notamment présenté en post-production En Route pour le milliard [+lire aussi :
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de Dieudo Hamadi qui a ensuite décroché le label Cannes 2020 de la Sélection Officielle, et Zanka Contact [+lire aussi :
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de Ismaël El Iraki, primé récemment à Venise, dans la section Orizzonti). Des talents prometteurs dont beaucoup ont déjà des partenaires européens.

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Au rayon des projets en développement, le prix ArteKino International a été décerné à Parmi nous [+lire aussi :
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interview : Sofia Alaoui
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qui sera le premier long de Sofia Alaoui (Grand prix du jury cette année au Sundance avec son court métrage Qu’importe si le bêtes meurent). Le scénario est centré sur Itto, une jeune femme issue d’un milieu modeste et rural qui se retrouve propulsée dans la famille de classe moyenne supérieure de son mari, Amine. Alors qu’Amine et sa famille sont bloqués à plusieurs heures de route de leur domicile du fait d’un événement mystérieux, Itto, enceinte au dernier degré va devoir s’émanciper et partir à l’aventure pour réussir à les rejoindre dans un contexte d'état d'urgence au Maroc... Piloté par la société française Wrong Films avec les Marocains de Jiango Films, le long métrage devrait entrer en tournage en août prochain. La société parisienne Totem Films s’est d’ores et déjà engagée pour assurer les ventes internationales.

S’est également distingué Eldorado qui sera le second long de Alaa Eddine Aljem, révélé à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes 2019 avec Le Miracle du Saint Inconnu [+lire aussi :
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(candidat du Maroc à l’Oscar 2021). Piloté par l’Italienne Francesca Duca pour sa société Le Moindre Geste (basée à Marrakech), le projet est centré sur un groupe de migrants cherchant à rejoindre Eldorado, une île secrète utopique où tout le monde vivrait en paix et qui se retrouvent dans une usine du même nom produisant de la sauce tomate.

En vitrine pointait également Le Lion de la Teranga de Joel Karekezi dont le précédent film, La miséricorde de la jungle [+lire aussi :
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interview : Joël Karekezi
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, a été remarqué à Toronto en 2018. Produit par les Français de Tact Production et coproduit par Karekezi Film (Rwanda), Neon Rouge (Belgique) et Indigo Mood (Sénégal), le projet plonge au début des années 90 dans le sillage du capitaine sénégalais Mbaye Diagne qui est transféré à Kigali, au Rwanda, alors que la guerre civile ethnique y fait rage. Déployé en tant qu’observateur de l’ONU, il fait partie de la mission de paix chargée de mettre en oeuvre un accord de partage des pouvoirs entre le gouvernement Hutu et les rebelles Tutsi du Front patriotique rwandais. Mbaye tente d’avertir ses supérieurs qu’un génocide se prépare, mais rien n’y fait, et le massacre commence. Malgré le danger et ses ordres, il va risquer sa vie dans d’innombrables trajets afin de transporter les victimes de la guerre dans sa jeep. Mais il doit franchir de très périlleux checkpoints pour amener ses passagers dans les quelques endroits restant surs dans la capitale…

A noter aussi les projets documentaires La vie après Siham (Life After Siham) de Namir Abdel Messeeh (La Vierge, les Coptes et moi [+lire aussi :
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) piloté par la structure française Les Films d’Ici, Sudan Revolution Stories de Hind Meddeb (appréciée l’an dernier à Toronto avec Paris Stalingrad [+lire aussi :
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) qui est produit par la structure hexagonale Les Mangroves, et Koli-Wali de Leila Thiam, un premier long centré sur une joueuse de l’équipe de football féminine de la République centrafricaine (une production Makongo Films [+lire aussi :
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avec Kiripi Films, la société congolaise de Dieudo Hamadi, et avec les Italiens de Karta Film).

Parmi les projets de fiction, on peut également mentionner The Dream Betrayed Me de Mohammad Shaikhow avec aux manettes la structure allemande Mîtosfilm, ainsi que Les Tempêtes (The Storms) de Dania Reymond-Boughenou (piloté par la société française Les Films de l’autre Cougar).

Enfin du côté des Prix Atlas à la post-production, ont été distingués deux titres en cours de tournage : le documentaire Tongosa (Rising Up at Night) du Congolais Nelson Makengo (une production assurée par Motutu avec les Belges de Twenty Nine Studio & Production et les Allemands de Film Five) et la comédie surréaliste Feathers [+lire aussi :
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 de l’Égyptien Omar El Zohairy, produite par les Français de Still Moving et coproduite par les Égyptiens de Clinic Films, les Néerlandais de Kepler Film et les Grecs de Heretic.

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