09/11/2022 - En vitrine, les projets de Teona Strugar Mitevska, Petr Vaclav, Michal Blasko, Milos Pusic, Ivan Bakrac, Peter Monsaert, Emmanuel Parvu et le duo Alexandru Baciu - Maria Popistasu

La réalisatrice Teona Strugar Mitevska, dont le projet Mother a été sélectionné

Dans le cadre du 23e Arras Film Festival (du 4 au 13 novembre - lire la news et l’interview de Nadia Paschetto), la 11e édition des Arras Days dévoilera huit projets en cours d'écriture qui seront pitchés samedi 16 novembre à un jury de trois professionnels (la Slovène Nerina Kocjancic, l’Italien Paolo Bertolin et la Française Dominique Welinski) et qui brigueront deux bourses d’aide au développement (dotées par le Festival et la Ville d'Arras). Également conçus comme une plateforme de coproduction et de financement, les Arras Days permettront aussi aux producteurs, distributeurs et vendeurs intéressés par ces projets, de les découvrir sur place.

Parmi les projets en vitrine se distinguent notamment les prochains longs du Tchèque Petr Vaclav (en compétition cette année à San Sebastián avec distinguent Il Boemo [+lire aussi :
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interview : Petr Vaclav
fiche film]), de la Macédonienne Teona Strugar Mitevska (entre autres passée par la compétition de la Berlinale 2019 avec Dieu existe, son nom est Petrunya [+lire aussi :
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interview : Labina Mitevska
interview : Teona Strugar Mitevska
fiche film] et récemment à Venise Orizzonti avec L’homme le plus heureux du monde [+lire aussi :
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interview : Teona Strugar Mitevska
fiche film]) et du Slovaque Michal Blasko (également apprécié à Venise, au programme Orizzonti avec Victim [+lire aussi :
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interview : Michal Blaško
fiche film]).  Figurent aussi à l’affiche le Serbe Milos Pusic (dont le dernier opus, Working Class Heroes [+lire aussi :
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interview : Miloš Pušić
fiche film] a fait sa première cette année au Panorama de la Berlinale), le Monténégrin Ivan Bakrac (révélé à Karlovy Vary avec After the Winter [+lire aussi :
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interview : Ivan Bakrač
fiche film]), le duo roumain Alexandru Baciu (scénariste notamment des films de Radu Muntean) - Maria Popistasu, leur compatriote Emmanuel Parvu (apprécié l’an dernier à San Sebastián New Directors avec Mikado [+lire aussi :
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interview : Emanuel Pârvu
fiche film]) et le Belge Peter Monsaert (remarqué à Toronto et à San Sebastián New Directors en 2016 avec Le ciel flamand [+lire aussi :
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interview : Peter Monsaert
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Les Arras Days inaugurent une nouvelle formule cette année puisqu’un pays sera désormais à l’honneur et c’est la Slovénie qui ouvre le bal avec cinq titres : deux en work in progress (réalisés par Ziga Virc et Janez Burger) et trois en développement (signés Klemen Dvornik, Darko Stante et Ester Ivakic).

A noter enfin une table ronde sur "l’aventure du premier film" avec les cinéastes français Thomas Lilti et Constance Meyer.

Les projets :

Bourses d’aide au développement

1989 – Peter Monsaert (Belgique)
Valerie De Wispelaere est une femme d'affaires coriace et a été désignée pour prendre la succession de son père Robert dans l'entreprise familiale de menuiserie. Lorsque Robert est battu un soir, Valérie découvre la sombre histoire de sa famille et réalise qu'elle fait partie d'une lignée où la cruauté et la tromperie sont intrinsèquement présentes. Comment va-t-elle faire face à cette situation et pourra-t-elle combattre le caractère impitoyable qu'elle ressent en elle ?

Caterina - Petr Vaclav (République Tchèque)
Caterina est une soprano, une étoile montante dans le star-system de l'opéra italien du XVIIIème siècle. D'extraction pauvre, cette femme adulée, voire divinisée, est aussi méprisée, bafouée, calomniée, opprimée, abusée... Riche, sans mari ni tuteur, indépendante, elle fascine. Mais elle doit faire face aux préjugés et aux différentes formes de domination que son époque lui réserve.

Mother – Teona Strugar Mitevska (Macédoine du Nord)
Mother est l'histoire de trois personnages : une mère supérieure, une nonne et un prêtre vivant dans un couvent au cœur de Calcutta. Alors que la famine bengalie fait rage à l'extérieur des murs du couvent, tous trois sont contraints de faire face à des questions essentielles sur l'existence, le but et la vie. Mère est ambitieuse : elle se donne entièrement à sa vocation, à savoir servir l'église. Son rêve est de créer son propre ordre, qui servirait les plus pauvres des pauvres. Agnieszka, la nonne qui a été désignée pour prendre sa succession, est en grande difficulté, enceinte d'un enfant de l'amour : un secret, une situation inacceptable. Le Père Frédéric, le confesseur de Mère, est un homme amoureux. Après des années d'attente, Mère reçoit une lettre du Vatican l'autorisant à fonder son propre ordre religieux. C'est là que son dilemme surgit et que les doutes l'envahissent.

Jugoslavia – Ivan Bakrac (Monténégro)
Après la mort de son mari et le départ de son fils à l'étranger, Jugoslava passe ses journées essentiellement seule. Le jour de son 55ème anniversaire, elle décide de changer de vie. Afin de lutter contre la solitude et de s'éloigner de la maison familiale chargée de souvenirs, elle profite des vacances d'été pour chercher un nouvel appartement. À chaque nouvelle visite, Jugoslava devient visiblement plus heureuse. Elle devient également obsédée par la vie des autres dans leur espace intime. Cependant, cette quête va changer sa vie d'une manière différente de ce qu'elle avait imaginée. En visitant l'un des appartements, Jugoslava se retrouve dans le jeu du destin.

Y – Alexandru Baciu et Maria Popistasu (Roumanie)
Olga, son père et ses deux sœurs menaient une vie insouciante grâce à la fortune de la grand-mère, une ancienne avocate. La mort soudaine de celle-ci perturbe l'équilibre familial. La plus touchée est Olga, qui porte le poids d'une confession faite par sa grand-mère sur son lit de mort : les dossiers d'adoption internationale qu'elle a traités après la révolution roumaine sont truffés de lacunes et on ne sait pas grand-chose du sort de certains enfants. Afin de découvrir les preuves qui pourraient blanchir le nom d'Ileana et sa propre conscience, Olga est obligée de déterrer le passé et de faire la paix avec lui.

Three Kilometers To the End of the World – Emmanuel Parvu (Roumanie)
Adi, un adolescent de 17 ans vivant dans un village pauvre du delta du Danube, étudie dans une grande ville. Pendant les vacances d'été, il tombe amoureux d'un étudiant de Bucarest en villégiature pour quelques jours. Après que les deux garçons aient été vus par les habitants en train de s'embrasser et de se tenir la main dans une discothèque, Adi est violemment battu. Confrontés à la vérité sur la sexualité de leur fils, ses parents s'expriment différemment. Pour la mère, Adi est possédé par le diable et il a besoin de l'aide de l'église. Pour le père, être gay est carrément inacceptable. C'est également l’opinion de la grande majorité des habitants du village.

Glycerin – Milos Pusic (Serbie)
Jova, a washed-up punk rocker nearing forty, works as a deliveryman. Burnt out, despondent and embittered, he half-asses his job and life with no ambition at all. He reminisces about the “glory days” of his forgotten and obscure band Glycerin. With most of his friends having moved on to functional adult lives, Jova spends his days mostly alone, going to punk gigs and arguing on the internet about what makes “real punk”. After a chance encounter with a lone fan, he decides to get his old band back together, to the excitement of absolutely no one.

Guilt – Michal Blasko (Slovaquie)
L'histoire d'une famille d'immigrés qui doit décider de son avenir au cours d'une seule nuit dans leur appartement. Le jeune Sydu rentre chez lui et avoue à ses parents que lui et ses amis ont fait du mal à quelqu'un. Au fil de la nuit, la famille de Sydu découvre progressivement l'étendue de sa culpabilité. La narration de l'histoire ne tourne pas autour de la culpabilité ou de l'innocence de l'individu, mais le film analyse et expose les motivations profondes de la famille. Comment vont-ils réagir à la vérité ? Décideront-ils de soutenir inconditionnellement Sydu et de faire passer le bien-être de leur famille avant celui de la communauté tout entière ?

Focus Slovénie

Work in Progress

Shooting Blanks [+lire aussi :
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fiche film] – Ziga Virc
Un homme tente d'empêcher une chaîne de magasins allemande de démolir la statue de son père, un héros décoré de la Seconde Guerre mondiale, et de construire un magasin sur le site. Soucieux de préserver la mémoire du mouvement de résistance, il détruit involontairement la vie de sa fille. En moins de 24 heures, la vie a complètement basculé pour toutes les personnes impliquées dans une série d'événements tragicomiques.

Observing [+lire aussi :
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interview : Janez Burger
fiche film] – Janez Burger
Le film suit Lara, une stagiaire paramédicale, qui aide à amener un jeune homme à l'hôpital, après qu'il ait été brutalement battu en direct sur Facebook. Le clip a été vu par 20 000 personnes et personne n'a appelé la police. Bien qu'il soit dans le coma, Lara commence à recevoir des clips vidéo de son profil Facebook, montrant des personnes non identifiées le regardant se faire battre. Elle le signale à un enquêteur qui ouvre une investigation. Tous les observateurs qui apparaissent dans les clips vidéo, vont devenir un cauchemar dans sa vie réelle. Elle réalise bientôt qu'elle est également complice de cet horrible événement.

En développement

Block 5 - Klemen Dvornik
Lorsque Mia, l'intello solitaire, se rend compte que le terrain de jeu de son nouveau quartier va être transformé en parking, elle fait équipe, pour le sauver de la destruction, avec des skateurs locaux menés par Rudi, son béguin secret. Tout en préparant la rébellion et en luttant contre les adultes, Mia doit trouver sa voix au sein du groupe, tandis qu'Alma, un garçon manqué farouche et la meilleure amie de Rudi, ne lui rend pas la tâche facile.

The Lost Son – Darko Stante
Pour évacuer les émotions douloureuses de son enfance traumatisante, Andrej, 38 ans, détective à succès, a décidé de couper tous les liens avec sa famille et n'en a jamais parlé à personne, pas même à sa petite amie Anna. Lorsque Kristian, le frère d'Andrej, revient dans sa vie après plus de dix ans, le monde d'Andrej devient incontrôlable. The Lost Son examine la réalité complexe du cercle vicieux de la violence, ce qui ouvre de puissantes questions sur les relations humaines.

Neither Voice – Ester Ivakic
Ida grandit dans la campagne yougoslave des années 1970, écoutant les nécrologies et arrosant les fleurs au cimetière voisin avec sa grand-mère. Lorsque celle-ci tombe malade, la seule chose qui l'aide est une chanson mystérieuse qui résonne dans le cimetière. Émerveillée par ce phénomène, Ida décide de rejoindre la chorale de l'école. Mais elle est une piètre chanteuse et ne parvient à passer le test qu'avec l'aide de sa camarade de classe Terezka. La joie ne dure pas longtemps car Ida découvre la liaison de son père et part bientôt avec sa mère en Serbie où elle passera l'été. De retour à la maison, le chant devient le dernier de ses soucis.