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FILMS / CRITIQUES Belgique

Critique : The Chapel

par 

- Dominique Deruddere nous plonge dans les coulisses du prestigieux Concours Reine Elisabeth, aux côtés d’une jeune pianiste virtuose dévorée par ses démons intérieurs

Critique : The Chapel
Taeke Nicolaï dans The Chapel

Après une quinzaine d’années passées aux Etats-Unis, Dominique Deruddere (sélectionné pour l’Oscar du Meilleur film étranger en 2001 pour Everybody’s Famous!) est de retour en Belgique avec The Chapel [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Dominique Deruddere
fiche film
]
, dévoilé en ouverture du Festival d’Ostende, un drame psychologique sur une jeune pianiste virtuose qui va devoir vaincre ses propres démons pour laisser s’exprimer son art.

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Jennifer est née pour ça. Depuis sa plus tendre enfance, elle joue du piano, soutenue avec acharnement par sa mère, qui met tout en place pour nourrir sa passion. Une succession de sacrifices payants, puisqu’arrivée à l’âge adulte, la jeune femme est en lice pour participer à l’une des plus prestigieuses compétitions de musique classique du monde, le Concours Reine Elisabeth. Elle se retrouve donc catapultée dans la « chapelle », la demeure d’exception où sont reclus les finalistes dans les jours qui précèdent la finale du concours, pour leur permettre de se protéger des pressions du monde extérieur, et de se préparer au mieux pour leur grand moment. Seulement voilà, cette mise à l’isolement fait ressurgir les tensions entre les participants bien sûr, mais aussi des conflits plus intimes. Confrontée à cette introspection forcée, Jennifer se voit assaillie par des souvenirs qu’elle avait préféré oublier jusque-là. 

Jusqu’où peut-on aller pour accomplir ses rêves, et question subsidiaire, jusqu’où nos parents sont prêts à aller pour accomplir les leurs à travers nous ? C’est l’une des interrogations que soulève Dominique Deruddere dans The Chapel. L’incontestable vocation de son héroïne vacille malgré son indéniable talent quand elle prend conscience des actes posés par ses parents pour lui permettre de devenir la pianiste qu’elle est aujourd’hui. Dans un décor de cinéma idéal, cette "chapelle" qui appelle une unité de lieu évidente, une unité de temps (la semaine de répétition avant la finale) doublée d’une dramaturgie parfaite (les candidats quittent les lieux au fur et à mesure de leur prestation dans le concours), et une brochette de personnages idoines (12 demi-finalistes venus du monde entier, réunis par leur passion du piano, opposés par leur rêve commun), on imagine bien l’irruption d’un drame à la Agatha Christie - ou un teen slasher à l’américaine, en un peu cérébral quand même. Ce n’est définitivement pas la voie choisie par le cinéaste flamand, qui préfère se concentrer sur la lutte de son héroïne pour résoudre ses propres traumas. Si l’on peut regretter que cette arène de cinéma ne soit pas plus prégnante dans narration, on retiendra néanmoins la sobre efficacité avec laquelle sont réalisées les scènes de piano, qu’il s’agisse des répétitions ou des concerts, scènes servies par l’intensité magnétique de la comédienne principale Taeke Nicolaï dès qu’elle s’approche d’un clavier.

The Chapel est produit par Savage Film (Belgique), et coproduit par Tarantula (Belgique). Les ventes internationales sont gérées par Picture Tree International, et c’est Paradiso qui sortira le film en Belgique le 8 février prochain.

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