19/12/2003

Après les performances exceptionnelles de 2001 et 2002, la fréquentation des films français dans le monde a reculé de 12 pour cent en 2003. Un reflux qui maintient néanmoins le cinéma hexagonal à un haut niveau avec une estimation de 48 millions d’entrées et 240 millions d’euros de recettes pour cette année. Cependant, selon Unifrance qui a présenté ces chiffres à la presse hier à Paris, reconquérir les marchés européens semble un objectif crucial puisque c’est précisément sur certains territoires voisins que le cinéma français a perdu le plus de spectateurs en 2003.

61,5 millions d’entrées en 2001 (un record), 55 millions en 2002, 48 millions cette année: la tendance ne trompe pas. Malgré des résultats qui pointent parmi les meilleures de la décennie, le cinéma français est redescendu de l’Everest mondial où l’avait propulsé Le fabuleux destin d’Amélie Poulain conforté l’an dernier par Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre. Un retour aux âpres réalités du marché mondial souligné par Margaret Menegoz, la présidente d’Unifrance qui a rappelé que les films français avaient subi en 2003 la baisse généralisée de la fréquentation dans les grands pays européens (entre 8 et 15 pour cent).
Mais ce marché ralenti masque aussi des disparités flagrantes, notamment de fortes récessions dans plusieurs pays européens. Ainsi, en 2003, les films français ont perdu 54 pour cent de leurs spectateurs italiens, 48 pour cent de leur fréquentation en Allemagne et en Suisse, 20 pour cent en Espagne et 11 pour cent en Belgique, alors que leurs entrées au Royaume-Uni ont connu une hausse étonnante de +166 pour cent. Stables aux Etats-Unis, les films français ont en revanche séduit davantage de Russes et de Japonais (respectivement plus 20 et 11,3 pour cent).
Au classement des films les plus porteurs en 2003, Le Pianiste [+lire aussi :
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Déplorant la baisse de la production des films ciblés pour le jeune public, Margaret Menegoz a également évoqué comme facteur aggravant le rôle des chaînes de télévision: "quand la télé n'achète plus, c'est un filet de sécurité qui disparaît pour un distributeur de films". Mais elle a aussi anticipé un rebond en 2004 avec des productions à fort potentiel comme Blueberry de Jan Kounen, Les rivières pourpres 2 d'Olivier Dahan, 5x2 [+lire aussi :
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