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INDUSTRIE France

Polémique sur l'ouverture du compte de soutien

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La décision du ministre français de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, d'ouvrir aux sociétés extra-européennes le compte de soutien au cinéma continue à faire des vagues dans l'Hexagone. Mardi, Catherine Colonna, la directrice générale du Centre National de la Cinématographie (CNC) a désigné Isabelle Lemesle, Maître des requêtes au Conseil d'Etat, pour mener à bien d'ici mi-juin, en concertation avec la profession, la révision de la réglementation actuelle. Une mission qui a déjà déclenché une levée de bouclier des opposants à une ouverture, inquiets à la perspective de voir les majors américaines profiter des aides du CNC et se retrouver en position de force avec des films "agréés français" pour négocier des pré-achats avec les télévisions de l'Hexagone. Par ailleurs, de nombreuses organisations professionnelles comme le Syndicat des Producteurs indépendants ou encore l'API (Gaumont, Pathé, MK2) pointent le risque de voir cette manne redistribuée aux producteurs américains manquer à leurs homologues français et européens, tout en entraînant une inflation des coûts de production sur les films français à gros budget. Des arguments repris hier dans Télérama par Pascal Thomas, le président de la Société des Réalisateurs de Films: "Si vous laissez rentrer l'argent américain dans le financement des films français, les petits films auront de plus en plus de mal à trouver des fonds".

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De son côté, la Chambre Syndicale des Producteurs Français s'est étonné dans un communiqué publié hier de la procédure retenue par le ministre. Soulignant qu'"une très grande majorité de la profession cinématographique réclame depuis plusieurs mois une étude sur l'opportunité de cette ouverture afin d'en évaluer les conséquences possibles", la CSPF regrette que la mission fixée à Isabelle Lemesle porte seulement sur les modalités de cette ouverture sans en justifier les motifs. Considérant qu'il "paraît plus urgent et légitime d'adapter notre dispositif actuel à de meilleures relations avec nos partenaires européens et avec l'ensemble des pays signataires d'accords de coproduction avec la France", l'organisation pilotée par Jean-François Lepetit revient également sur le cas d'Un long dimanche de fiançailles. Rappelant qu'elle avait proposé un compromis sous forme de dérogation exceptionnelle, la CSPF estime qu'il "serait extrêmement préjudiciable pour l'ensemble de la profession qu'un système qui a fait ses preuves soit remis en cause dans l'urgence et unilatéralement dans le seul but de répondre à un cas particulier".

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