10/06/2005

Pour attirer les annonceurs sur le grand écran et réduire ses frais d'exploitation, la société zurichoise cinecom, qui détient le monopole de la publicité au cinéma en Suisse, a décidé de franchir le pas du support numérique cette année et d'investir entre 3 et 5 millions d'euros dans l'équipement des salles. Les établissements élus, au nombre de 300 sur 530, se voient offrir les appareils de projection, mais devront en contrepartie assumer les frais d'entretien et s'acquitter d'une contribution annuelle à titre d'amortissement. cinecom avait en outre conditionné son engagement envers 100 à 120 autres salles – évidemment moins rentables! – à celui de l'Office Fédéral de la Culture (OFC). Pour maintes petites salles menacées ne plus obtenir de publicité, l'équipement en numérique était donc devenue une question de vie ou de mort. L'OFC, par souci de garantir la diversité de l'offre, a décidé d'accorder son soutien à une centaine de salles. Avec le concours de l'Association cinématographique suisse (exploitants), qui finance l’opération à hauteur du quart de son coût total, l’OFC alloue une subvention de 3200 euros aux salles qui enregistrent annuellement moins de 25 000 spectateurs et obtiennent moins de 6400 euros de subsides de l'aide liée au succès par an. En contrepartie, les exploitants subventionnés s'engagent à projeter annuellement six films ou coproductions suisses ainsi que six films étrangers dont la distribution en Suisse est soutenue par l'Etat. Par ailleurs, le nouvel équipement des salles va permettre à bon nombre de films tournés en numérique d'accroître notablement leurs possibilités de distribution sans devoir procéder à de coûteux transferts coûteux en 35 mm.