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Belgique - Wallimage

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La régionalisation et l'internationalisation du cinéma belge


En Belgique - pays rassemblant trois communautés linguistiques – le gouvernement de la Région Wallonne et son Ministère de l'Economie ont décidé de créer en 2001 Wallimage, l'institution qui gère le fonds régional d'investissement dans l'audiovisuel en Wallonie.

La production cinématographique belge - basée surtout sur des coproductions majoritaires ou minoritaires avec la France, le Luxembourg et les Pays Bas, soutenues principalement par le Centre de Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté Française et par le Vlaams Audiovisuel Fond - compte désormais une nouvelle source d'investissement visant le développement du secteur audiovisuel en Wallonie. Cet objectif est poursuivi via le financement de films et le soutien aux sociétés de services de l'industrie audiovisuelle, établies dans la région.
Disposant d'un montant de 2,5 millions de euros en 2004, cet esprit de "mission régionale" n'a pourtant pas empêché son directeur, Philippe Reynaert, d'envisager un avenir plus international pour Wallimage. Non seulement les coproductions, notamment avec la France, ont été encouragées – Le Couperet [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, le dernier film de Costa-Gavras, récemment sorti en France et en Belgique est le 30ème long métrage soutenu par le fonds wallon – mais Wallimage a joué également un rôle déterminant dans la création d'une coordination de fonds régionaux européens, Cine-Regio, établi dans le cadre du programme Interreg IIIC de la Commission Européenne.

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Financement d'œuvres audiovisuelles et de sociétés de services
Le financement d'œuvres audiovisuelles de sociétés de production indépendantes est structuré en deux parties, l'une sous forme de prêt et l'autre sous forme d'apport en participation dans la production, dont l'importance est calculée en fonction des dépenses audiovisuelles éligibles en Wallonie. Ces deux parties constituant le Fonds couvrent au minimum 100% des dépenses audiovisuelles engagées en Région Wallonne pour la mise en œuvre du projet agréé et est plafonné à 500.000 Euros par projet.
Les sociétés bénéficiaires potentielles doivent disposer d'une personnalité juridique distincte d'un radiodiffuseur. Elles doivent également être établies dans la région wallone et leurs gérants, ainsi que la majorité de leurs administrateurs, doivent être des citoyens belges ou ressortissants de l' Union Européenne. Les sociétés peuvent aussi déposer un projet en tant que producteur délégué, associé ou exécutif agissant alors pour le compte d'un producteur d'une autre région. Les statuts de Wallimage prévoient aussi qu'un projet puisse aussi être le fruit d'une association de plusieurs producteurs basés en Wallonie, mais alors répresentés par un seul producteur vis-à-vis du Fonds.
Le Directeur de Wallimage et le Conseil d'Administration choisissent les projets selon quatre critères fondamentaux: l'effet sur le secteur audiovisuel de la région, la viabilité du projet et le retour sur investissement pour le Fonds, la crédibilité du producteur et de son équipe et, finalement, les crédits budgétaires disponibles. Le Conseil d'Administration se réunit quatre fois par an pour évaluer les projets déposés.
Un projet ne peut être déposé qu'une seule fois. Une seconde candidature n'est possible qu'à condition d'introduire de nouveaux éléments.
En respectant ces critères, une trentaine de films (fiction et documentaire) ont jusqu'à présent bénéficié du soutien du Fonds Wallon. Parmi ces œuvres, on retrouve un long métrage primé à Cannes, L'Enfant dirigé par Luc et Jean-Pierre Dardennes (7 millions de Francs Belges sur un budget total de 107 millions de francs belges), Jeux d'enfants de Yann Samuell (371.840€ sur un budget total de 5.334.099€), lE Tango de Rashevski de Sam Gabarski (285.078€ sur un budget total de 2.715.727€), J'ai toujours voulu être un sainte de Geneviève Mersch (148.736€ sur un budget total: de 2.036.513€), ou encore Pas ci grave de Bernard Rapp (350.000€ sur un budget total de 4.534.316€), dont une partie du tournage, initialement prévue dans le nord de la France, a été réalisé en Wallonie grâce au financement de Wallimage.
L'élaboration et le suivi de la stratégie globale, mise en œuvre par l'Institution est supervisée par un Collège composé de 6 représentants de l'industrie, nommés pour une période de deux ans par le Conseil d'Administration.

Le financement de sociétés de services de l'industrie audiovisuelle Wallonne consiste en une participation dans le capital des sociétés et en interventions sous forme de prêt à ces sociétés. Le but est de contribuer au développement de plusieurs sociétés dans la région et d'éviter le déplacement du capital humain et des talents vers d'autres régions.
Pour bénéficier de l'aide, les sociétés, ayant leur siège social et d'exploitation en Wallonie, doivent être indépendantes des institutions de radiodiffusion.
Ce deuxième axe d'investissement du Fonds Wallon a déjà soutenu plusieurs entreprises comme Cine-Services, une société Namuroise mettant du matériel de cinéma à la disposition des professionnels ou encore ApiStudios, un studio de mixage créé à Mons.

Cine-Regio
En prenant la direction de Wallimage, Philippe Reynaert a mis en route une stratégie de coordination de plusieurs fonds régionaux existants en Europe. Sous les auspices du programme INTERREG IIIC, 5 fonds - Film Fonds Wien (Autriche), MFG Filmförderung Baden-Württemberg (Allemagne), Rotterdam Fonds voor de Film en Audiovisuele media (Pays Bas), La Provincia di Lecce (Italie) et Wallimage en tant que partenaire gestionnaire (lead partner) – ont créé la Coordination Européenne des Fonds Régionaux d'Investissement Audiovisuel (ECRIF – AV). Afin d'ouvrir le réseau à d'autres membres, les 5 fondateurs ont établi Cine-Regio, une association internationale basée à Liège, présentée officiellement à Mons en février 2004.
Comptant à présent 13 membres, Cine-Regio, veut renforcer l'échange de bonnes pratiques entre ses membres et devenir un partenaire incontournable des Institutions Européennes lors des futures décisions à prendre en matière d'aides audiovisuelles. L'association se veut aussi une source de renseignements pour des régions désirant développer d'autres fonds et des nouveaux projets.
Le nouveau projet présenté à la Commission Européenne pour obtenir une nouvelle subvention Interreg IIIC se donne également des objectifs supplémentaires, notamment l'encouragement de projets de coproduction grâce à l'organisation de réunions entre producteurs et représentants des fonds régionaux; la promotion de manière systématique des films soutenus par les fonds régionaux (dans la presse et dans les Festivals de Cinéma), et la création d'un système de parrainage en vue de guider la création de nouveaux fonds régionaux.

Liens utiles:
Wallimage
CineRegio

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