27/07/2005

Alors que l'été en Belgique ressemble plus à un automne, voici une petite touche de piment sur nos écrans. Politiki kouzina (A touch of Spice) du réalisateur grec Tassos Boulmetis sorti ce mercredi sur les écrans grâce à la Coopérative Nouveau Cinéma.

Fort d'un succès phénoménal dans son pays, où le film a cumulé plus d'un million et demi d'entrées, clouant sur place quelques blockbusters américains, A touch of Spice représentait la Grèce aux dernières cérémonies des Oscars, auréolé de 8 prix nationaux et des prix du public et du meilleur film au Festival de Thessalonique de 2003. Il s'est vendu à plus de 36 pays notamment en Espagne, en Finlande, en Suède, en Italie, en Allemagne et en Autriche. Il devrait sortir au Danemark à la fin du mois d'août.

Ecrit, coproduit et réalisé par Tassos Boulmetis, d'origine turque, le film raconte le retour de Fanis à Istanbul où il est né. L'homme qui vit depuis 35 ans à Athènes, réalise en retrouvant son grand père cuisinier et philosophe (mais aussi son amour d'enfance) qu'il a oublié ce petit quelque chose d'essentiel à la cuisine comme à la vie, la pincée de sel sans quoi tout est fade. Romancé mais autobiographique, le film cèle aussi la réconciliation entre ces deux pays à travers l'imaginaire de ce personnage et ses souvenirs d'enfants.

Entre Le Festin de Babette, Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant, Le Chocolat ou encore Mostly Martha, le cinéma européen multiplient les films qui s'attachent à nos traditions culinaires. Et sans doute parce que les recettes de cuisines sont les secrets les mieux partagés d'un pays et que le cinéma européen n'est jamais mieux réussi qu'ancré dans son identité culturelle.