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VENISE 2005 Horizons

Carmen : l’homme dans le miroir du singe

par 

Cinéaste évoluant souvent aux frontières de l’expérimental, le Français Jean-Pierre Limousin a dévoilé aujourd’hui avec Carmen [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, projeté en compétition dans la section Horizons, une nouvelle facette de son inventivité : une fiction quasiment animalière. Sans nul doute en hommage à Max mon amour d’Oshima, le réalisateur a en effet donné le premier rôle de son film à un singe bonobo dont la rencontre fortuite avec un jeune couple incarné par l’actrice d’origine belge Natacha Régnier (primée à Cannes en 1998) et le Suisse James Thierree, donne à méditer sur la frontière ténue séparant l’homme du singe.

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Retraçant l’apprentissage cognitif du singe Carmen dans un centre de recherche, puis sa fuite consécutive à une peine de cœur, le scénario signé par le cinéaste et par Pierre Schoeller introduit parallèlement le personnage d’un jeune cadre aux prises avec les tests d’embauche d’une multinationale d’audit. Les routes de l’homme et du singe se croisent par hasard, la femme enceinte du premier se prenant d’affection pour l’animal alors que le mari cherche par tous les moyens – et en secret – à se débarrasser de cette encombrante compagnie. "J’ai voulu réfléchir autour du concept de Wittgenstein : même si un lion pouvait parler, personne ne le comprendrait," a expliqué Jean-Pierre Limosin qui a précisé qu’il "existe seulement une différence de 1,6 % du patrimoine génétique entre l’homme et le singe". Cette exploration qui a déconcerté la presse et les professionnels reste dans la lignée d’une œuvre inclassable pour un metteur en scène assez rare puisqu’il s’agit seulement de son 6e long de fiction depuis 1983, ses trois portraits documentaires d’Alain Cavalier, Abbas Kiarostami et Takeshi Kitano ayant absorbé son attention durant une bonne partie des années 90.

Produit par Capa Drama, en coproduction avec la chaîne franco-allemande Arte et avec Celluloïd Dreams (qui assure aussi les ventes internationales), Carmen a bénéficié d’un budget de 1,7 million d’euros incluant notamment un soutien de 150 000 euros de la région Picardie. Créé pour la télévision, le film sortira aussi également en salles, un accord ayant notamment été signé à Venise pour l’Italie.

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