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VENISE 2005 Venice Days

La passione di Giosuè l’ebreo

par 

Jeudi, le drame religieux italien La passione di Giosuè l’ebreo (The passion of Joshua the Jew), un des films les plus attendus de la section Venice Days, a finalement été présenté au public et à la presse. Alors que l'on s'attend à ce qu'il provoque des débats enflammés après sa sortie tel que l'on a pu le voir avec le dernier film de Mel Gibson, La Passion du Christ, celui-ci est à beaucoup d'égards bien différent aussi bien en termes de message mais aussi de traitement visuel.

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Le réalisateur Pasquale Scimeca nous livre ici une histoire qui se déroule à la fin du quinzième siècle, lorsque les Juifs et les Musulmans d'Espagne étaient contraints ou bien de se convertir ou bien de quitter le pays alors que Isabelle de Castille avait décidé que le Catholicisme était la seule religion autorisée par l'Etat. Une communauté de Juifs dans laquelle vit le jeune Giosuè (Leonarde Cesare Abude), considéré comme le sauveur de son peuple, doit suivre un exode forcé qui les conduira en Italie. En Sicile, ils se font passer pour des Catholiques dans le but de survivre mais Giosuè se voit attribué le rôle du Christ dans une reconstitution voulue et vicieuse de la Passion alors que les autorités le soupçonne d'être Juif. Créant des peintures en mouvement en tenant la camera immobile alors que les personnages entrent et sortent de l'image, le film possède un sens étrange de la ‘vieille école’, renforcé par une production et des costumes à la fois impeccables et simples.

Alors que certaines personnes avaient qualifié le film de M. Gibson d'antisémite, celui de M. Scimeca renie les dogmes de l'Eglise concernant la nature du Christ. M. Scimeca était tout à fait au courant du film de Gibson, mais affirme que leurs messages fondamentaux sont très différents. “Mon film traite des mots et du message du Christ, et non d'une dramatisation de la Passion en tant que telle,” déclare le réalisateur. “Mon film veut souligner le fait que le Christ était Juif, quelqu'un du people et non quelqu'un construit par les dogmes de l'Eglise. En insistant sur le côté Juif du Christ, les trois grandes religions monothéistes se rapprochent, puisque les Musulmans et les Chrétiens ont déjà accepté Jésus et que les Juifs seraient susceptibles de le considérer comme un prophète”.

Il existe certainement un sentiment lié au 21ème siècle quant aux idées philosophiques du film. Lorsque nous avons demandé au réalisateur ce que les gens décrits dans La passion penseraient du film, M. Scimeca rit. “Ils m'auraient certainement brûlé sur le bûcher, bien que cela aurait peut être poussé quelqu'un à penser à ces choses avec un peu plus de profondeur, ce qui aurait permis à la haine irrationnelle des Juifs typique à cette époque de s'épuiser plus rapidement”.

Le film est produit par Arbash, en co-opération avec le Ministère Italien des Biens et des Activités Culturelles et l'Institut du Cinéma Català. Les ventes internationales sont gérées par Adriana Chiesa Enterprises, alors que le distributeur italien est L'Institut Luce.

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(Traduit de l'anglais)

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