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PRODUCTION Europe

L’homme de Londres sort du brouillard

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L’espoir revient pour la coproduction européenne du cinéaste hongrois Béla Tarr, L’homme de Londres, dont le tournage en Corse avait été interrompu brutalement courant février 2004 après neuf journées de travail et à la suite du décès du producteur français d’Humbert Balsan (lire la news). Inspiré par un roman de Georges Simenon, le projet a été repris en main côté français par Paul Saadoun (13 Production) et compte toujours au rang des partenaires les Hongrois de T.T. Filmmuhely et les Allemands de Von Vietinghoff Filmproduktion et de CMW Film Company, les Britanniques de Wind Fish Motion Pictures ayant en revanche renoncé. Bénéficiant d’une Avance sur recettes de 380 000 euros du Centre National de la Cinématographie (CNC), de 400 000 euros du fonds Eurimages et du soutien d’Arte, le film a vu son budget initial de 5,29 millions d’euros revu à la baisse. Le tournage redémarrera en Hongrie le mois prochain et des prises de vues complémentaires en Corse sont envisagées en septembre 2006. Quant au casting, il inclut toujours l’actrice britannique Tilda Swinton et sera complété par le comédien tchèque Miroslav Krobot et les magyars Janos Derzsi et Istvan Lenart.

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Dans une lettre ouverte, Béla Tarr et le coproducteur hongrois Gábor Téni ont retracé le détail de leurs mésaventures, insistant sur le soutien manifesté par Eurimages, Arte, le CNC, les coproducteurs allemands, la MMKA (Hungarian Motion Picture Foundation) et le Ministère hongrois de la Culture. Le principal point de blocage provenait du fait qu’Ognon Pictures, la société d’Humbert Balsan se retrouvait au bord de la faillite avec environ 13 millions de dettes et avait gagé tous les droits de L’homme de Londres auprès de l’établissement de crédit français Coficiné. Un imbroglio juridique qui a trouvé une heureuse issue notamment grâce à l’entrée en lice de Paul Saadoun (13 Productions), déjà producteur des Harmonies Werckmeister, le dernier film de Béla Tarr en 2000. "Nous étions restés en contact et je ne voulais pas laisser ce film en plan car il bénéficie d’un très beau scénario. En accord avec Coficiné et Ognon, nous avons remis de l’ordre dans les droits et nous faisons de même pour les besoins financiers" a précisé Paul Saadoun à Cineuropa. Pour sa part, Béla Tarr espère que "la descente aux enfers et l’humiliation sont finalement terminées" et que L’homme de Londres va enfin pouvoir reprendre son envol.

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