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VENISE 2006 Compétition

Souvenirs de Thaïlande, grâce à Mozart

par 

Apichatpong Weerasethakul s'est fait connaître à Cannes il y a deux ans, en remportant, dès sa première participation, le Grand Prix du Jury avec son film Tropical Malady. À présent, l'ex-architecte de 36 ans originaire de Bangkok débarque à Venise, sous l'impulsion du directeur de la Mostra, Marco Muller, grand amateur et fin connaisseur du cinéma asiatique.

Dans son nouveau film, Sang Sattawat (Syndromes and a Century), en compétition pour le Lion d'or, le réalisateur raconte la Thaïlande de ses souvenirs d'enfance et de ses parents, tous deux médecins. Deux histoires et deux hôpitaux : un hôpital du passé, plus délabré, situé dans un endroit perdu en pleine campagne, et un hôpital ultra moderne, en ville. À Venise, le réalisateur explique : "Ce film est un hommage sincère à mes parents et aux lieux dans lesquels j'ai grandi. Quand j'étais petit, je passais des heures à jouer dans les hôpitaux et à observer les gens. C'est ces atmosphères-là que j'aime revisiter dans mes films".

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Dans la première partie du film, une femme médecin est courtisée par un collègue, mais elle est amoureuse d'un autre. Dans la deuxième partie, un jeune médecin se retrouve confronté aux premières difficultés de ce métier. Les personnages principaux sont entourés d'autres personnages bizarres, toujours inspirés par les vieux souvenirs, dentistes de profession et chanteurs de country amateurs ou moines bouddhistes au passé de DJ. Des personnages et des situations qui ressurgissent et relient les deux histoires entre-elles, comme sur une partition de musique classique. Et c'est justement là que le film prend ses racines, à partir du programme autrichien "New Crowned Hope", qui amène quelques autres titres à Venise. Simon Field, le producteur exécutif du film, explique : "Ce programme est financé par la ville de Vienne à l'occasion du 250e anniversaire de la naissance de Mozart. Peter Sellars, directeur du projet, a décidé de promouvoir le travail de jeunes artistes capables de capter les transformations du monde, mais pas forcément à travers la musique". Cela a été le cas de Apichatpong Weerasethakul, qui reconnaît même ne pas aimer la musique classique.

Bien que produit en Thaïlande par la société du réalisateur, Kick the Machine Films, le film a été réalisé en grande partie grâce à des fonds européens. Coproduit par les Français de Anna Sanders Films, avec la participation du Fonds Sud Cinéma, du CNC, des ministères de la Culture et des Affaires étrangères, il est vendu à l'international par les Hollandais de Fortissimo Film Sales.

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(Traduit de l'italien)

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