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VENISE 2006 Hors compétition

Une flûte enchantée pour Kenneth Branagh

par 

"Sortir l'art lyrique du théâtre, pour le rendre accessible à tous", tel est l'objectif de Sir Peter Moores, philanthrope britannique qui, à l'aide de sa fondation homonyme, contribue depuis 1964, à ouvrir les portes de l'art au grand public et qui a eu l'idée de porter au cinéma La Flûte enchantée [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Mozart, réalisé par Kenneth Branagh.

Écrit par Kenneth Branagh lui-même à l'aide d'une adaptation du livret original par Stephen Fry, le film aura l'honneur d'être présenté ce soir au Théâtre de La Fenice de Venise, qui a exactement le même âge que l'opéra de Mozart composé en 1791. Les principales caractéristiques de l'adaptation de ce réalisateur britannique prolifique sont doubles : la langue et le contexte. Peter Moores explique que la réécriture s'est faite en anglais pour permettre une plus grande diffusion mondiale à travers une langue éminemment cinématographique. Kenneth Branagh ajoute que "l'adaptation de Stephen Fry de l'allemand a respecté l'esprit original, cherchant à rester le plus proche possible du texte, avec une touche de langage d'époque".

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En effet, La Flûte enchantée de Branagh se situe en pleine Première Guerre mondiale, car, comme il l'explique lui-ême, "J'avais l'impression qu'il y avait dans cet opéra un cri en faveur de la paix et cela m'a fait penser au drame de la Grande Guerre à l'échelle mondiale, avec ses millions de victimes. On pouvait y voir un parallèle avec le paysage visuel de la guerre". Tamino se transforme ainsi en soldat envoyé sur le front et Papageno est le responsable de ces canaris qu'on lançait dans les tranchées pour découvrir la présence de gaz mortels.

C'est un véritable défi pour Kenneth Branagh et l'envie de faire des comparaisons avec la célébrissime version cinématographique d'Ingmar Bergman est grande. Mais Branagh s'en défend : "Le film d'Ingmar Bergman est fantastique mais très différent de ce que nous avons voulu faire. Le défi était de maintenir la sensation d'improvisation pour donner de l'énergie et de la vie au film sans montrer les solutions techniques qui se trouvaient derrière. Nous étions très enthousiastes à l'idée que l'interprétation musicale de cet opéra puisse trouver une nouvelle vie cinématographique, sans révéler quelque chose qui a été conçu il y a de nombreuses années".

L'énergie dont parle le réalisateur est certainement due à l'interprétation des véritables chanteurs, qui ont d'abord offert leur voix avant de donner leur visage. Produit par Pierre-Olivier Bardet, avec James Conlon comme chef d'orchestre et Daniel Zalay comme producteur musical, le film se prévaut de la présence de Lyubov Petrova (la Reine de la Nuit), René Pape (l'un des meilleurs chanteurs lyriques du monde, dans le rôle de Sarastro), Joseph Kaiser (Tamino) et une jeune Pamina, Amy Carson (23 ans) qui débute au cinéma avec professionnalisme.

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(Traduit de l'italien)

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