13/09/2006

“L’une des idées principales des organisateurs du festival est de le rajeunir. Une vague de débutants a récemment émergé dans le cinéma polonais et nous sommes d’avis qu’il faut leur permettre de se présenter au public”, a déclaré Mirosław Bork, le directeur artistique du Festival du Cinéma Polonais de Gdynia, qui s'est ouvert lundi passé. En effet, 14 des 24 titres de la compétition officielle sont des premiers films.

C’est, malheureusement, en terme d’échec qu’il faudrait parler du film du débutant le plus âgé – le célèbre acteur Andrzej Seweryn en qui aussi bien la critique que le public plaçaient tant d’espoirs. Kto nigdy nie żył (litt. Qui n’a jamais vécu) – l’histoire d’un prêtre dont la mission est d’aider les toxicomanes et qui devient lui même contaminé par le SIDA laisse peu d'espace aux spectateurs pour mener leurs propres réflexions.

Deux autres premiers films présentés au deuxième jour du festival ont certainement plus d’intérêt. Des applaudissements nourris ont clôturé la présentation de Chaos réalisé par Xawery Żuławski, fils de l’auteur de Possession. Malgré le foisonnement du contenu et de la forme (multiplication d’épisodes, multitude d’interventions formelles), cette histoire de trois frères touche aux authentiques problèmes des trentenaires de la Pologne contemporaine.

Le premier long métrage de Marek Stacharskiest encore plus intéressant. L’action de Przebacz (litt. Pardonne-moi; Grand Prix du festival Era Nowe Horyzonty de Wrocław 2006) est, comme celle de Chaos, située dans les milieux dits marginaux. Mais le langage avec lequel Stacharski conte l’histoire de Stan (Bartosz Turzyński) - membre d’un groupe de délinquants, qui après avoir commis un grave délit, cherche à se racheter – est beaucoup plus retenu, ce qui rend le film plus expressif et en même temps plus convaincant.

Par ailleurs, la projection de films allemands (notamment Das Leben der Anderen [+lire aussi :
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