11/02/2007

Intriguée par le thème insolite du film et par sa narration prenante et inattendue, la presse a très bien accueilli In memoria di me [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], deuxième long métrage de Saverio Costanzo présenté ce matin à Berlin en compétition.

Ce film a littéralement rivé les spectateurs à leurs sièges par son récit en forme de thriller plein de tourments intérieurs et de recherche de sérénité.
In memoria di me, tiré du roman "Il Gesuita Perfetto" (litt. "le jésuite parfait") de Furio Monicelli, raconte l'entrée (sans conviction) de l'ambitieux Andrea dans un séminaire de jésuites de Venise. Dans sa détermination à trouver le succès à travers un absolu sans demi-teintes, le jeune homme entreprend un parcours aliénant qui pose très vite des questions auxquelles il n'avait pas pensé. Ce cheminement finit par opposer raison et besoin d'amour, duel qui trouve son point d'orgue dans un final dostoïevskien qui renvoie au baiser du Christ au Grand Inquisiteur dans "Les frères Karamazov".

"Ce film traite de la possibilité de faire silence et de s'écouter", a expliqué le cinéaste lors de la conférence de presse. "Il évoque la quête de l'amour qu'on a en soi. Ce n'est pas un film 'catholique', mais un film sur le questionnement de soi. Le plus grand des tabous est précisément l'absence de tel questionnement. Nous voulions, ajoute Costanzo, que le public s'identifie avec une histoire normale faite de gens normaux habillés en civil. Ce film est profondément ancré dans le monde contemporain ; il invite à ne pas oublier l'amour".

In memoria di me a été produit par Mario Gianani pour Offside (également producteur du premier film de Costanzo, Private [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film]), en coproduction avec Medusa Film, qui en assurera la distribution en Italie. Les ventes internationales ont été confiées à la société française Scarpel.

(Traduit de l'italien)