30/03/2007

La 26ème édition du Festival du cinéma d'Istanbul commence le 31 mars et s'ouvrira pour la première fois sur la projection d'un film d'un auteur turc, Saturno Contro de Ferzan Özpetek, également président du jury.

Les films qui se disputeront la Tulipe d'or sont au nombre de 19, dont beaucoup d'oeuvres européennes. On peut citer, entre autres, La stella che non c'è [+lire aussi :
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interview : Joachim Trier
interview : Karin Julsrud
fiche film] de Joachim Trier et deux films turcs : Beynelmilel / International, de Sırrı Süreyya Önder et Muharrem Gülme, et Cenneti Beklerken / Waiting for Heaven de Derviş Zaim.

Des sections parallèles se consacrent au cinéma turc, au cinéma russe, à celui "de la Méditerranée au Caucase", aux documentaires, ou encore à l'oeuvre de Pier Paolo Pasolini.

Dans ce pays candidat à l'entrée dans l'Union européenne, le cinéma semble en bonne santé : en 2006, 35 millions de billets ont été vendus et le nombre de productions nationales est passé de 25 en 2005 à 33 en 2006 – et on s'attend cette année à en compter plus de 60. Pour la jeune directrice du festival, Azize Tan, "après le coup d'État de 1980, il a fallu quelques années pour que le cinéma national commence à se ressaisir, avec une nouvelle génération de cinéastes - Nuri Bilge Çeylan, Zeki Demirkubuz, Derviş Zaim e Yeşim Ustaoğlu – qui ont créé une nouvelle manière de faire du cinéma et sont même parvenus à se faire connaître à l'étranger. Cela a donné la possibilité à beaucoup de gens de croire en l'avenir du cinéma turc ; et il s'agit pour cela d'encourager également les productions commerciales".

"Même le gouvernement, poursuit Azize Tan, s'est mis à faire des efforts dans le domaine du cinéma en approuvant de nouvelles lois. Je pense que les télévisions peuvent elles aussi jouer un rôle important pour stimuler l'industrie cinématographique sans se limiter à acquérir des produits finis. Elles s'intéressent d'ailleurs de plus en plus à investir dans la production".

(Traduit de l'italien)