27/05/2007

Extraits des réactions de quelques lauréats de la 60e édition du Festival de Cannes recueillis lors de la conférence de presse.

Cristian Mungiu (Palme d'Or pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours [+lire aussi :
critique
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interview : Cristian Mungiu
interview : Oleg Mutu
fiche film]) :
Cette Palme d’Or, je pense que c’est la meilleure chose qui puisse arriver au cinéma roumain qui se développe depuis quelques années. Mais sans les succès précédents de mes collègues cinéastes, je n’aurais sans doute pas été sélectionné en compétition. Pour ce film, nous avons travaillé très vite en faisant tout en même temps : le montage financier, la réécriture du scénario, le casting. Nous sommes nos propres producteurs et nous sommes aussi secrétaires, chauffeurs… Ainsi, tous les moyens financiers servent à l’histoire du film Nous avons dépassé notre budget, mais nous espérions bien que la qualité du film nous aiderait à nous renflouer. Cette Palme d’Or qui est plus importante que les Oscars en termes de reconnaissance pour un cinéaste me donne confiance pour l’avenir, pour avoir la force de continuer à raconter de bonnes histoires.

Naomi Kawase (Grand Prix du Jury pour La forêt de Mogari) :
Il y a dix ans, ma Caméra d’Or avait été une grande surprise pour moi. Cette année, j’avais la responsabilité écrasante d’être le seul film japonais en compétition. Ce Grand Prix me permettra de montrer ma vision du monde, de transmettre aux spectateurs le message que les choses invisibles sont aussi importantes que les visibles.

Julian Schnabel (Prix de la mise en scène pour Le Scaphandre et le papillon [+lire aussi :
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fiche film] ) :
J’ai décidé de faire ce film en français car c’est une histoire écrite par un Français dans un hôpital français, un endroit très spécial. Je ne pouvais pas recréer cela à Hollywood, ni utiliser des acteurs anglo-saxons. Je ne vois pas vraiment la différence entre ce prix et la Palme car je n’ai pas fait ce film pour gagner un prix. Je suis néanmoins heureux d’appartenir à ce club des lauréats car avant d’être un metteur en scène, je suis un cinéphile. Mais plus que gagner un prix, ce qui compte, c‘est de faire quelque chose qui peut aider autrui.

Fatih Akin (Prix du scénario pour De l’autre côté [+lire aussi :
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interview : Klaus Maeck
fiche film]) :
Je suis très fier. J’avais toujours rêvé d’avoir un film en compétition à Cannes et y obtenir un prix, c’est extraordinaire. C’est de la folie ! Mais une fois qu’on est venu ici, il y a un effet d’accoutumance et j’espère revenir dans deux à trois ans si tout se passe bien.

Carlos Reygadas (Prix du Jury pour Lumière silencieuse [+lire aussi :
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fiche film]) :
Je ne m’attendais à aucun prix en particu!ier, mais j’étais prêt à tout et à rien. Donc je suis très heureux et je considère cette distinction comme une recompense globale car elle ne distingue ni les acteurs, ni la mise en scène, mais un ensemble.