15/06/2007

"Après 42 ans, le Festival de Pesaro continue d'être ce qu'il a toujours été : une manifestation qui joue exclusivement la carte de la culture". C'est ce qu'a voulu rappeler son fondateur, Bruno Torri, lors de la présentation à la presse de la 43ème édition du Festival du nouveau cinéma de Pesaro. L’édition 2007, organisée du 24 juin au 2 juillet, voit son programme réduit à des choix de très grande qualité afin de mieux appronfondir les thèmes choisis.

L’événement spécial de l'année sera une rétrospective complète des oeuvres de Luigi Comencini mise en place par Adriano Aprà ; elle s'accompagnera d'une rencontre (le 1er juin) réunissant des universitaires, des collaborateurs et des proches du grand cinéaste italien. Une vaste section du festival rendra quant à elle hommage au cinéma italo-américain. "Sans des personnalités comme Coppola, Abel Ferrara, De Palma, Scorsese ou Tarantino, affirme le directeur artistique Giovanni Spagnoletti, la partie la plus inventive du cinéma américain contemporain n'existerait pas". D'où la nécessité de proposer au public quelques uns des multiples productions indépendantes de la dernière génération des cinéastes italo-américains, comme Buffalo ’66 de Vincent Gallo, Mac de John Turturro et True Love de Nancy Savoca.

Huit films sont en lice pour le Prix Lino Miccichè, dont cinq sont les oeuvres de femmes, comme Una novia errante d'Ana Katz, Gubra de Yasmin Ahmad, Operation Filmmaker de Nina Davenport. L'Europe est représentée par Elvis Pelvis du réalisateur britannique Kevin Aduaka et Anna M. du Français Michel Spinosa.

La section non-compétitive "SOS Europa doc" se consacre de son côté aux documentaires qui s'intéressent aux "trous noirs" de l'information. Parmi ceux-là, on compte Half Past Three du Tchèque Thomas Hodan et Nasiona du Polonais Wojciech Kasperski.

Cette année voit également la suite d'un voyage dans le cinéma de langue espagnole, avec une rétrospective consacrée au réalisateur basque Ivan Zulueta. Ce sera l'occasion pour le public italien de voir pour la première fois non seulement son premier long métrage, Un, dos, tres, al escondite ingles, mais aussi ses nombreux courts métrages.

(Traduit de l'italien)