19/06/2007

Présenté au dernier Forum de Coproduction organisé à Cannes par le Club des Producteurs européens, Skeletal Brigade, le nouveau projet du cinéaste hongrois György Pálfi a suscité un très grand intérêt et une société française qui préfère pour l’instant garder l’anonymat fait cette semaine le déplacement à Budapest pour discuter d’une éventuelle entrée en coproduction. Il faut dire que le réalisateur magyar de 33 ans a déjà démontré un talent et un potentiel hors norme avec ses deux premiers longs métrages : Hic (de crimes en crimes) (Hukkle - Découverte européenne de l’année aux European Film Awards 2002 et multiprimé dans les festivals) et Taxidermia [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] (sélectionné au Certain Regard cannois en 2006 – lire le Dossier).

Cosigné par le cinéaste et sa femme Zsófia Ruttkay, le scénario de Skeletal Brigade est une adaptation du roman éponyme de P. Howard (alias Jeno Rejto). Se déroulant dans les années 1930, le récit raconte comment l’arrivée du prisonnier 63 va chambouler un camp disciplinaire de la Légion étrangère situé dans un terrible désert et dirigé par des officiers perturbés psychologiquement par l’âpreté des conditions d’existence. Le personnage principal, Henry Fécamp, qui a échappé de peu à la peine de mort pour des charges de double homicide, vol, trahison et espionnage débarque dans cet enfer où il doit non seulement subir le travail forcé, mais aussi des interrogatoires acharnés puisqu’il aurait dérobé des documents secrets. Puni pour sa résistance, il est alors envoyé dans la pire unité, la Skeletal Brigade qui est isolée sur un plateau sous des températures de 60° et quasiment livrée à la loi de la jungle. Prenant en main la situation, Fécamp persuade ces damnés de la Terre de s’accrocher à leur humanité et surtout, il retrouve une vieille connaissance qui va éclairer certains mystères de son passé et le pousser à prendre la tête d’une révolte.

Produit par Gabor Varadi pour Eurofilm Studio, Skeletal Brigade est envisagé pour un budget de 4 à 5 millions d’euros, un montant qui pourrait grossir en fonction des coproducteurs et de la notoriété du casting européen. Une affaire à suivre de très près alors que György Pálfi et ses producteurs surpervisent pendant ce temps la post-production de Paradise, un film ludique réalisé dans une crèche et centré sur l’enfance, une période où les comportements échappent aux règles de la vie sociale qui conditionnent les adultes.