Un pas un avant pour 100 + 1
L'initiative 100 films et un pays, l'Italie, présentée cette après-midi lors d'une conférence à la Villa des Auteurs, commence à vraiment prendre tournure. Elle possède à présent une commission, formée récemment, qui travaille à l'établissement d'un critère qui permette de décider des cent films à restaurer d'abord, des cent films les plus précieux de l'histoire du cinéma italien, pour en faire profiter les générations futures par le biais d'une distribution tant dans les cinémas que dans les écoles.
La discussion de cette après-midi était animée par les membres de la commission : Gianpiero Brunetta, Giovanni De Luna, Gianluca Farinelli, Fabio Ferzetti, Giovanni Grignaffini, Paolo Mereghetti, Morando Morandini, Domenico Starnone et Sergio Toffetti. Il ne manquait que le metteur en scène Gianni Amelio.
La conférence s'est ouverte sur l'intervention du critique et directeur de la section Venice Days Fabio Ferzetti (lire l'interview), qui a réaffirmé le besoin urgent de sauver ces films qui non seulement constituent des pierres d'angle pour le cinéma dans le monde, mais représentent en outre la création dans l'État démocratique italien d'après la Deuxième guerre mondiale et sont de fait des monuments d'intérêt public. Ainsi, le critère à suivre pour choisir les 100 premiers titres ne doit pas uniquement tenir compte des mérites artistiques des oeuvres : il doit également mesurer quels sont les éléments à sauvegarder d'une mémoire collective destinée à s'éteindre.
Le ministre de la Culture Francesco Rutelli, présent à la Villa, a évoqué l'importance du débat politique sur la culture et le cinéma, notamment pour les jeunes d'aujourd'hui "qui se servent des films comme de vrais instruments, car ils utilisent les nouveaux produits audiovisuels plus que jamais grâce aux nouvelles technologies". Dans cette optique, le ministre a également proposé d'inclure des représentants des étudiants dans la commission, pour donner voix au chapitre à ceux à qui ce projet s'adresse vraiment.
Alessandro Battisti, président de Cinecitta Holding, a abondé dans ce sens, ajoutant qu'il est impératif d'unir les patrimoines cinématographique et culturel du pays, "car un film n'est pas encore considéré comme aussi important qu'un Canaletto ou qu'un travail artistique d'intérêt culturel pour être reconnu de tous et, de fait, être protégé au même titre".
La conférence a accueilli, entre autres, le président de la Biennale Davide Croff, Alberto Barbera, Irene Bignardi, Gaetano Blandini, Carla Cattani, Teresa Cavina, Georgette Ranucci, Luciana Castellina, Giovanna Cau, Anselma Dall’Oglio, Laura Delli Colli, Fatima Djoumer, Emidio Greco, Andrea Martini, Citto Maselli, Diana Rulli, Enzo Sallustro, Luciano Sovena et Bruno Torri.
Cette initiative est soutenue par la Biennale de Venise, la cinémathèque nationale, la cinémathèque de Bologne, le Musée du film de Turin, AGISCUOLA, ARCI, Mediateca Toscana, RAI SAT, SNGCI et SNCCI.
(Traduit de l'anglais)
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