10/10/2007

Luc et Jean-Pierre Dardenne ont commencé le tournage de leur sixième long métrage la semaine dernière dans leur fief wallon, sur les terres de tous leurs films, chez eux, à Liège. Le tournage de ce nouveau long métrage pour le moment intitulé Le Silence de Lorna devrait se dérouler jusqu’à la fin décembre et durer 12 semaines. Interprété par Jérémie Renier et par Fabrizio Rongione, qu’on a pu voir récemment dans Ça rend heureux [+lire aussi :
critique
bande-annonce
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interview : Joachim Lafosse
fiche film], Le Silence de Lorna met à l’affiche dans le rôle principale, Arta Dobroshi, une jeune actrice albanaise du Kosovo qui connaît le succès depuis Magic Eye de Kujtim Çashku un film plébiscité dans de nombreux festivals.

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Luc Dardenne écrivait dans "Au dos de nos images" (lire l'article) : "Pour le prochain film, peut-être une jeune femme qui a toutes les raisons d’être désespérée et qui continue de croire que tout est possible. Une croyante en quelque sorte, même si Dieu est mort [...] Comment une femme qui ne croit pas en Dieu peut-elle croire que tout est possible ? D’où lui vient ce fol espoir ? Elle est étrange, à contre-courant. Un personnage de fiction vole toujours contre le vent." Le silence de Lorna est justement l'histoire d’une jeune femme d'origine albanaise qui, pour vivre ses rêves en Belgique, fait un mariage blanc avec un jeune toxicomane. Ce choix n'est pas innocent car une disparition par overdose lui laisserait le champ absolument libre. Mais le jeune homme a envie de vivre. Encore une fois, les frères Dardenne semblent explorer un dilemme moral.

Produit pour un budget total de près de 4 millions d’euros par Olivier Bronckart pour leur société Les Films du Fleuve avec la RTBF (Radio Télévision Belge de la Communauté Française), Le Silence de Lorna est une coproduction française avec Denis Freyd d'Archipel 35, et Arte France Cinéma. Le film a reçu le soutien du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté française (620 000 €), l’Avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie (CNC), le soutien d’Eurimages (360 000€), l'apport de Wallimage et bénéficie du tax-shelter par l’intermédiaire d’Inver Invest. Les ventes internationales sont aux mains de Celluloid Dreams.