FÊTE DU CINÉMA DE ROME Première
De Dylan à Elizabeth, le retour de la "reine" Cate Blanchett
par Vittoria Scarpa
À la Fête du Cinéma de Rome, c'est le jour de la "reine" Cate Blanchett. Après avoir reçu la Coupe Volpi à la dernière Mostra de Venise pour son interprétation de Bob Dylan dans I'm Not There de Todd Haynes, l'actrice australienne a été accueilli par des applaudissements chaleureux après la projection de Elizabeth: The Golden Age [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], second chapitre de la trilogie consacrée à la reine d'Angleterre par le réalisateur indien Shekhar Kapur. Ce film, qui a inauguré la section Première, réservée aux grandes avant-premières internationales, confirme les talents de transformiste de l'actrice australienne, qui revêt de nouveau, presque dix ans après le rôle qui lui a valu une nomination à l'Oscar en 1999, les atours de la reine Elisabeth d'Angleterre.
Elizabeth: The Golden Age, produit par Working Title Films et Little Bird et distribué par Universal Pictures, est également interprété par Clive Owen et l'acteur oscarisé Geoffrey Rush. Des costumes, coiffures et décors grandioses servent de cadre aux déceptions et désirs frustrés de la puissante Elisabeth, "reine vierge, mère de son peuple". "C'est une femme qui fait face à des problèmes très actuels, comme le fait de vieillir – un vrai challenge pour moi qui l'ai interprétée il y a dix ans", a affirmé une Blanchett au teint clair perchée sur des talons vertigineux. L'actrice admet avoir hésité à accepter d'incarner la grande reine une seconde fois. "Je lui ai dit qu'Elisabeth est comme Hamlet", est intervenu Rush, qui a ainsi convaincu Blanchett de reprendre ce rôle, "un grand rôle pour une grande actrice, qui peut donner lieu à mille interprétations".
"Dans le film, l'intime se mêle à l'épique", a ajouté le réalisateur, précisant qu'il n'a pas voulu faire une oeuvre anti-espagnole mais un film contre toute forme d'intégrisme en général. "J'ai employé beaucoup d'acteurs et j'ai écouté leurs conseils. C'est la meilleure chose à faire avec des acteurs aussi bons". Kapur a également confirmé que le troisième chapitre de sa trilogie élisabethaine se fera. Quant à sa présence dans ce dernier volet, Blanchett (qui a avoué être férue d'Antonioni et Fellini et s'être inspirée de ce dernier pour interpréter Dylan) a éludé la question avec grâce et ironie, faisant signe que "qui sait?".
(Traduit de l'italien)
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