22/01/2008

Les dépenses liées à la production au Royaume-Uni ont diminué de 15% en 2007, tombant à 722,9M £ contre 855M £ en 2006, selon des chiffres relevés par le UK Film Council. Les investissements étrangers sur le territoire britannique ont baissé de 13,9% et ne se montent qu'à 508M £, contre 590M £ en 2006.

Le nombre de productions lui-même a chuté : le Royaume-Uni a participé à la production de 112 longs métrages (contre 135 en 2006), dont 58 titres entièrement britanniques (54 en 2006), 26 productions étrangères ayant investi outre-Manche (28 en 2006) et 28 coproductions (53 en 2006). L'argent engagé pour les 58 longs métrages indigènes sus-mentionnés n'a représenté que 141M £, contre 153,1M en 2006. Ces performances décevantes se retrouvent dans les coproductions avec 73,8M £ seulement de dépensés (soit pas moins d'un tiers des 112M engagés en 2006).

Ce déclin alarmant peut être attribué à la faiblesse du dollars par rapport aux monnaies étrangères, à la grève des scénaristes aux États-Unis et à la structure du nouveau crédit d'impôt pour les coproductions.

Le seul point fort de 2007 est un box-office solide ; le chiffre d'affaire a augmenté de 8%, passant à 904M £ en tout au Royaume-Uni et en Irlande contre 840M £ en 2006. La part des recettes attribuée aux films britanniques se monte à 28%, contre 19% en 2006, et se place en troisième position pour les douze dernières années.

Le film ayant réalisé le plus gros chiffre d'affaires en 2007 est Harry Potter et l'ordre du Phénix [+lire aussi :
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fiche film], avec 49M £, suivi par Pirates des Caraïbes, jusqu'au bout du monde, avec 40M £.

Les spectateurs ont en outre vu un plus grand éventail de films et plusieurs films moins grand public se sont avérés populaires, comme La Vie des autres [+lire aussi :
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interview : Florian Henckel von Donner…
interview : Ulrich Muehe
fiche film] (2,68M £), La Môme [+lire aussi :
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fiche film] (1,58M) et Ne le dis à personne [+lire aussi :
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fiche film] (1,19M).

John Woodward, DG du UKFC, a reconnu qu'"inévitablement, nous avons été affectés par la faiblesse du dollars par rapport aux autres monnaies et par la mise en place d'une nouvelle structure de crédit d'impôt pour les différents types de films produits au Royaume-Uni. Il en a résulté pour 2007 une baisse significative des activités de coproduction. On s'y attendait en partie dans la mesure où ces dispositions fiscales ont pour fin d'encourager en particulier le tournage et la post-production au Royaume-Uni. Cependant, nous nous proposons d'examiner la chose en détail dans le cadre d'une étude que le gouvernement nous a demandée sur l'état de l'industrie après la mise en place des nouveaux crédits d'impôt.

"En termes de production, 2008 devrait être une année encore plus dure compte tenu de la poursuite de la grève des scénaristes américains et d'une possible grève des acteurs américains, mais grâce au talent et à la créativité de nos réalisateurs, nous saurons nous en tirer", a-t-il ajouté.

Les chiffres sus-mentionnés comprennent les dépenses britanniques dans la production indigène, les investissements des productions étrangères (c'est-à-dire des films financés par l'étranger mais réalisés principalement ou significativement au Royaume-Uni), les coproductions minoritaires et les coproductions britanniques tournées à la fois sur le territoire et à l'étranger avec des équipes et experts britanniques durant l'année calendaire 2007.

(Traduit de l'anglais)