02/06/2008

Depuis les années 30 (avec l’Ecole documentaire belge menée par Charles Kekeukeleire et Henri Storck), la Belgique est riche d’une tradition documentaire sans cesse renouvelée, qui se distingue régulièrement dans les festivals internationaux. Déjà s’envole la fleur maigre de Paul Meyer (décédé en septembre dernier), tourné dans les années 60, a marqué toute une génération, et inspiré des cinéastes comme les frères Dardenne. Dans les années 90, les noms de Thierry Michel ou Chantal Ackerman s’imposent comme des valeurs sûres du cinéma documentaire mondial.

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Fortes de cette tradition, de nombreuses structures oeuvrent avec conviction et acharnement dans le domaine. C’est le cas de Iota Productions, créée en l’an 2000, et qui compte aujourd’hui plus d’une vingtaine de films au compteur, dont le récent Rwanda, au travers nous l’humanité de M-F.Collard, diffusé dans de nombreux festivals, ou encore Où est l’amour dans la palmeraie ? de J.Le Maire, nommé par l’European Film Academy dans le cadre du Prix Arte du Documentaire Européen 2007.

Le Bozar, en collaboration avec Iota Productions, propose " Le Documentaire belge fait son cinéma ", du 3 au 27 juin prochains, l’occasion de découvrir 5 films récents produits par Iota. Du Cameroun à Liège, du Sénégal à Bruxelles, ces 5 films offrent une radioscopie tendre mais sans complaisance du monde tel qu’il est. Nord-Sud.com de F.Ducat traite des échanges sur internet entre des hommes blancs et des femmes noires. J.Moriau et T. de Perlinghi scrutent une année durant dans Une place au village la transformation du petit village de Famenne, entre grandes familles paysannes et bobos néo-ruraux. Amy, jeune bonne sénégalaise, est l’héroïne du Monologue de la muette de K.Sylla et C.Van Damme. Enfin, I.Achaval et A.Marcoen observent le quotidient d’émigrés bruxellois et de boxeurs liégeois dans Histoires de pluie et Coin rouge, coin bleu.