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VENISE 2008 Venice Days / Belgique

Toye revient au cinéma avec un Nowhere Man comme tout le monde

par 

Patrice Toye est de retour sur le grand écran, après dix ans d'absence, avec un second long métrage à l'humour sec, Nowhere Man. Frank Vercruyssen (qui a déjà collaboré avec la réalisatrice pour Rosie en 1998) y joue le rôle de Tomas, homme à la vie apparemment formidable (notamment grâce à son encore plus formidable épouse Sara, interprétée par Sara De Roo) qui se fait passer pour mort et s'enfuit dans une île africaine qui ressemble peu au paradis qu'il s'était imaginé à partir d'une carte postale : il y est confronté au racisme, à la violence, à de rudes emplois de manoeuvre et surtout à la solitude.

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Cinq ans après, il revient chez lui, hagard et sans le sou, et se met tout de suite en quête de Sara, qui s'est remariée. Une fois remise du choc des retrouvailles, elle se tourne contre lui par désir de vengeance émotionnelle, tandis qu'ils se rendent tous deux compte qu'ils ne pourront jamais redevenir ce qu'ils étaient.

Toye, bien accueillie aujourd'hui par le public des Venice Days, a d'abord écrit son scénario avec Bjorn Olaf Johannessen (Mirush [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
) à partir d'une histoire de ce dernier. Le Prix NHK du meilleur scénario européen remporté au laboratoire de scénarios de Sundance lui a valu l'appui de Wim Wenders, qui a alors décidé de soutenir le projet.

Nowhere Man marque un changement de style et de perception de la part de la réalisatrice, qui a confié au public de Venise après la projection qu'après tant de temps hors du grand écran, elle sentait le besoin de "prendre un risque... de créer quelque chose qui rompe avec les stéréotypes". C'est pour cela, a-t-elle ajouté, que "le film est très fragile et n'a pas du tout été facile à faire".

L'oeuvre repose fortement sur des métaphores et symboles, qui reflètent pour beaucoup d'entre eux l'approche du cinéma de Johannessen et constituent, selon Toye, "un aspect fondamental du genre de relation que nous avons voulu créer avec le spectateur". Pour elle, le sujet du film est moins la fuite, ou l'abandon, que le fait qu'au bout du compte, on ne peut pas échapper à ce qu'on est. Il n'en reste pas moins que, comme dans la chanson des Beatles que le titre du film reprend, Tomas est un homme comme tout le monde, "un peu comme toi et moi" ("a bit like you and me"), dans son désir de disparaître et repartir à zéro, même si c'est un rêve impossible.

De Roo, avant tout comédienne de théâtre (son seul film est celui qu'elle a fait avec Toye), a immédiatement été séduite par l'histoire parce que "c'est rare, au cinéma, de voir un homme entièrement à la merci d'une femme qui capture et contrôle sa vie". Elle a beaucoup aimé ce film aussi parce que Toye lui a laissé – ainsi qu'à sa co-star, avec lequel elle dirige une troupe de théâtre en Belgique – la liberté de travailler sur le plateau comme ils ont l'habitude, c'est-à-dire sans répétitions à l'exception de quelques consignes techniques nécessaires.

Nowhere Man, dont le budget s'est monté à 2M €, est une production majoritairement belge de La Parti Production en coproduction avec les sociétés belges Roma Films (co-dirigée par Toye) et Savage Film, ainsi qu'avec Friland (Norvège), Circe Films (Pays-Bas) et Tarantula (Luxembourg).

La sortie nationale du film est prévue par Kinepolis pour la fin du mois de novembre. Les ventes internationales sont assurées par Funny Balloons, en cours de négociations avec plusieurs territoires.

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(Traduit de l'anglais)

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