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FESTIVALS Hongrie

Turin : rock'n'roll et révolution pour les Sun Street Boys

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Le dernier long métrage du Hongrois György Szomjas, A Nap Utcai Fiúk / The Sun Street Boys, qui s'ouvre et se referme sur deux citations de cinéastes (soit "Pour faire du cinéma, il suffit de filmer des hommes libres" de Jean-Luc Godard et "J'aime ces jeunes obstinés" d'Andrzej Wajda dans Cendres et diamants), raconte les événements tragiques de 1956. C'est de son propre aveu le film "le plus important" que Szomjas ait réalisé.

"À l'occasion du cinquantenaire de l'événement, d'autres films ont été réalisés sur ce sujet,mais ils ne m'ont pas plu", a expliqué le réalisateur, invité au Festival de Turin dans la section "L'état des choses" (qui se consacre cette année explicitement à la politique). L'auteur revendique sa position de témoin : "À l'époque, j'avais seize ans et j'ai vécu deux grandes expériences : la révolution à Budapest et le rock'n'roll”.

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Les deux sont très présents dans le film, des chars soviétiques envahissant le pays aux moyens clandestins d'écouter Elvis, interdit par le régime (mais le piratage existait déjà, il suffisait de graver la musique sur des radiographies). Et puis au centre, il y a les garçons du titre, qui aiment et combattent avec la même fougue et s'efforcent de défendre au moins un pâté de maison de leur capitale. Les personnages sont fictionnels (et leurs amours romancées, si bien qu'on retrouve même ici le classique triangle amoureux) mais ils sont fidèles à la réalité historique.

La “rue du soleil", par exemple, existe vraiment : "elle est contiguë à la rue Paal du célèbre roman de Ferenc Molnár”, précise Szomjas (co-auteur du scénario avec Ákos Kertész et Gábor Heller), qui a voulu raconter "le climat dans lequel agissaient les 'bandes' qui s'opposaient il y a cinquante ans à l'occupation et se composaient avant tout de très jeunes héros, qui sont depuis entrés dans la mythologie nationale”.

Comme ses personnages (interprétés par Péter Bárnai, Sándor Czeczô et Kata Gáspár), qui choisissent pour quartier général un cinéma, si The Sun Street Boys fait les frais d'un scénario pas très original, il est teinté d'une authentique cinéphilie qui renvoie à des icônes comme Silvana Mangano et Anna Magnani. Ailleurs, la prévisibilité du récit est compensée par les qualités figuratives de la photographie de Ferenc Grunwalsky, où couleurs et noir et blanc alternent voire se partagent certains plans.

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(Traduit de l'italien)

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