01/12/2008

"Bombay est globalement une ville très calme, mais comme toute l'Inde, elle abrite des extrêmes et des choses comme celle-là, inattendues et très violentes, peuvent se produire. Cela a été un grand choc que de voir les endroits où nous avons tourné, comme la gare Victoria, assiégés par les terroristes, mais Bombay saura se relever". Ces mots sont du réalisateur britannique Danny Boyle, dont la visite à Rome pour présenter The Millionaire [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Danny Boyle
fiche film] a coïncidé avec l'attaque terroriste survenue en Inde. Son film, dont le héros est un jeune homme issu des bidonvilles qui participe à l'émission de télévision "Qui veut gagner des millions ?" pour exaucer ses rêves amoureux, dépeint avec précision l'horizon et les contradictions sous-jacentes de cette ville de vingt millions d'habitants tant évoquée ces derniers jours.

The Millionaire, lauréat du prix du public à Toronto et nommé hier même meilleur film indépendant aux BIFAs de Londres, a dans l'intervalle vu son succès s'amplifier aux États-Unis (deuxième meilleure moyenne par copie avec 28.000 $), où il est sorti le 12 novembre. La rumeur le voit à présent parmi les candidats aux Oscars dans plus d'une catégorie.

En Italie, Lucky Red distribuera le film sur 120 copies à partir du 5 décembre, bien avant la sortie du film au Royaume-Uni (le 9 janvier), en France (le 16 janvier) et même en Inde (le 23 janvier).

Ce film, tour à tour palpitant et émouvant, mais toujours d'une grande énergie visuelle dans chacun de ses plans, est une explosion esthétique qui prend une valeur éthique, une fable qui part d'un monde de fange et de colère pour toucher à l'amour le plus pur sans pour autant oublier d'où elle est partie. Boyle, qui a confié l'écriture du scénario à Simon Beaufoy (Full Monty) à partir d'un best-seller du romancier indien Vikas Swarup, confesse : "En vieux punk, je pensais que l'Inde était un havre pour hipppies. En réalité, c'est un endroit absolument magique où tout peut arriver. Le secret est de laisser les choses se passer d'elles-mêmes".

(Traduit de l'italien)