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Le casting de Velocità massima

Interview

Le film naît d’un documentaire et de l’observation d’un microscosme qui attire des milliers de passionnés

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de Federico Greco et
Cristiana Paternò

La banlieue extrême romaine celle qui est décrite par Daniele Vicari, le débutant qui a eu l’honneur – inattendu aux dires de tous, du réalisateur au producteur, Domenico Procacci – de la compétition, « Venise 59 » avec son Velocità massima. Le film naît d’un documentaire et de l’observation d’un microscosme qui attire des milliers de passionnés. Un grand business mais aussi un « moteur » classique de l’imaginaire masculin qui se surchauffe dans le rapport entre Stefano (interprété par l’italien Valerio Mastandrea) et l’apprenti mécanicien Claudio (l’acteur Cristiano Morroni) avec une femme (Alessia Barela) qui sert d’appât. « Notre société – explique Daniele Vicari – est faite de possibilités impossibles. En banlieue il y a pas mal d’argent qui tourne, des voitures qui coûtent cher, des motos puissantes et bruyantes, mais il n’y a pas les outils culturels et le sens critique. Seul celui qui a une sensibilité différente, comme Claudio, paye sur sa personne la dureté et la banalité de cette façon de vivre et finit par acquérir une forme de conscience ». Pour le réalisateur, auteur avec Guido Chiesa d’un très beau documentaire sur les ouvriers licenciés de FIAT Non mi basta mai, l’individualité émerge sans contrôles dans les banlieues où « celui qui gagne est celui qui a la voiture la plus puissante, la copine la plus mode ».
Velocità massima tente de ‘déconstruir’ ces schémas de comportement avec un langage direct. « Souvent, dans le cinéma italien, à représenter les prolétaires on voyait des réalisateurs d’autres extractions sociales et ceci comportait un jugement… Je viens de Pietralata (un quartier poulaire de Rome) et je n’ai pas une formation cinéphile, mis à part les western à la télé, j’ai appris ce qu’était le cinéma à l’Université, grâce à Guido Aristarco, et puis en travaillant avec Guido Chiesa. C’est pourquoi j’ai tenté de raconter un héro de la ‘working class’ qui n’aspire pas à faire le danceur mais le mécanicien ».
« J’en vois beaucoup des comme mon personnage, des jeunes qui ont une vision opportuniste de tout, de l’amitié au travail, aux femmes », ajoute Valerio Mastandrea. « Stefano est un caméléon qui va à la banque habillé en chef d’entreprise et se remet en survêtement quand il est asphyxié par les dettes. Il fait la pire des choses, trhir son meilleur ami, et peut-être il ne s’en rend même pas compte ». Alors que Crisitiano Morroni, jeune de vingt-trois ans rencontré à Tor Sapienza (quartier romain) où il faisait son service civil, a la tâche difficile, selon Daniele Vicari, d’incarner une belle définition d’Italo Calvino. « Dans un texte La moelle du lion, Calvino dit que le personnage du roman moderne ne peut ne pas être fragile : il doit avoir l’aspect du lion et l’intérieur tendre comme la moelle. Mon héro est comme ça ».

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