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Fanny Valette • Attrice

Shooting Star 2006 - Francia

di 

Scoperta all'ultimo Festival di Cannes, alla Semaine de la Critique, per la sua interpretazione in La Petite Jérusalem di Karin Albou, Fanny Valette ha esordito sui set a diciotto anni, rivestendo una decina di ruoli per la televisione. A 19 anni si impone sul grande schermo e viene scelta da Unifrance come Shooting Star 2006. Incontro a Parigi con una ragazza che stupisce per la maturità e che unisce il fascino alla lucidità.

Cineuropa: Prima di imporsi con La Petite Jérusalem, ha girato una decina di telefilm e un lungometraggio cinematografico. Da cosa deriva questa sua vocazione così precoce?
Mi è venuta voglia di recitare già da quando avevo 4 anni, la passione di una bambina che amava inventarsi le storie. Ho avuto la fortuna di essere scelta al mio primo casting a otto anni e di aver avuto dei genitori molto comprensivi. La Petite Jérusalem è il mio primo film da protagonista. Ma proseguo gli studi all'università perché non c'è solo cinema nella mia vita. Questo è importante per essere aperti con gli altri.

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Come ha ottenuto e come ha preparato la parte di Laura in La Petite Jérusalem?
Il personaggio era molto lontano da me fisicamente, ma la regista ha fatto prevalere la personalità sul fisico. Per una ragazza della mia età, è un ruolo favoloso e la storia e i dialoghi mi sono piaciuti subito. La Petite Jérusalem affronta un tema complesso, ma è anche la storia di due donne: qualsiasi sia l'appartenenza religiosa, proviamo tutti gli stessi sentimenti. Per recitare bene, bisogna capire gli stati d'animo del personaggio, il suo modo di vedere il mondo. Poi tutto ciò che è al di fuori dall'io, l'ambiente.Ho lavorato più sull'interiorità e sulla determinazione di Laura, piuttosto che sulla sua appartenenza a una comunità ebraica.

Ha recitato al fianco di grandi attrici come Fanny Ardant, Josiane Balasko, Elsa Zylberstein... Cosa ha imparato?
Ogni giorno si impara qualcosa di nuovo da chiunque. Sono degli esseri umani come gli altri, sono molto semplici anche se hanno un gran talento e le ammiro molto. Per far vivere i miei personaggi, osservo soprattutto le persone che sono al mio fianco ogni giorno, con la loro mimica, il loro modo di parlare, perché sono per forza più naturali di qualsiasi attore che recita meravigliosamente. Dagli attori si imparano piuttosto altre cose, come ad esempio la concentrazione.

Come vive questa improvvisa popolarità?
Mantenendo le distanze. I premi ricevuti dal film, i viaggi promozionali, la mia designazione come Shooting Star, la vittoria alle Etoiles d’or della stampa: è meraviglioso, ma è solo l'inizio, non mi posso adagiare sugli allori. Sono molto fiera di essere stata scelta come Shooting Stars soprattutto sapendo chi mi ha preceduta (Ludivine Sagnier, Sara Forestier, Zoé Félix...). Come punto di riferimento, Isabelle Adjani è il mio mito, ma mi piacciono molto anche Meryl Streep e Paulette Goddard. E mi piacerebbe molto recitare per Almodovar, Tarantino, Cédric Klapisch e Luc Besson.

Quali sono i prossimi progetti?
Da metà gennaio sto girando Changement d’adresse, il nuovo film di Emmanuel Mouret (Vénus et Fleur - Quinzaine des réalisateurs 2004), una commedia romantica. Molte ragazze vengono scelte solo perché sono belle. Ho la fortuna di essere né bella né brutta, quindi posso essere imbruttita facilmente, insomma senza esagerare però (ride). Non voglio essere una bambolina, ma interpretare ruoli più profondi.

Fabien Lemercier Interview - Fanny Valette "Je n’ai pas envie de jouer la petite bimbo" Révélée au dernier festival de Cannes, à la Semaine de la Critique, pour sa performance dans La Petite Jérusalem de Karin Albou, Fanny Valette a débuté sur les plateaux dès l’âge de huit ans, enchaînant une dizaine de rôles pour la télévision. A 19 ans, elle s’impose sur le grand écran et a été choisi par Unifrance comme Shooting Star 2006. Rencontre à Paris avec une jeune femme dont la maturité détonne, alliant charme et lucidité.


Cineuropa: Avant d’exploser avec La Petite Jérusalem, vous avez tourné une dizaine de téléfilms et un long cinématographique. D’où vous vient cette vocation précoce?
L’envie de tourner m’est venue à l’âge de 4 ans, la passion d’une enfant qui aime s’inventer des histoires. J’ai eu la chance d’être choisie lors de mon premier casting à 8 ans et d’avoir eu des parents assez compréhensifs. La Petite Jérusalem<:A> est le premier film dans lequel j’ai un rôle important à tenir. Mais je poursuis des études à l’université car il n’y a pas que le cinéma dans la vie. C’est important pour avoir une vraie ouverture sur les autres.

Comment avez-vous obtenu et préparé le rôle de Laura dans La Petite Jérusalem?
Le personnage était assez éloigné de moi physiquement, mais la réalisatrice a fait prévaloir la personnalité sur le physique. Pour une fille de mon âge, c’est un rôle fabuleux et le scénario, les dialogues m’ont plu immédiatement. La Petite Jérusalem aborde un sujet complexe, mais c’est aussi l’histoire de deux femmes: quelle que soit l’appartenance religieuse, on éprouve tous les mêmes sentiments. Pour interpréter avec justesse, je pense qu’il faut comprendre les états d’âme du personnage, sa façon de voir le monde. A partir là, tout ce qui est extérieur, ce qui concerne l’environnement, coule de source. J’ai donc davantage travaillé sur l’intériorité et sur la détermination de Laura plutôt que sur le côté juif.

Vous avez joué aux côtés d’acteurs du calibre de Fanny Ardant, Josiane Balasko, Elsa Zylberstein... Qu’en avez-vous appris?
On apprend chaque jour de tout le monde. Ce sont des êtres humains comme les autres, ils sont d’une grande simplicité même s’ils ont beaucoup de talent et que je les admire. Pour nourrir mes personnages, j’observe surtout les gens que je côtoie au quotidien avec leurs mimiques, leurs façons de parler, car ils sont forcément plus naturels que n’importe quel acteur qui joue merveilleusement. Au contact des autres acteurs, on apprend plutôt dans des domaines comme la concentration.

Comment vivez-vous votre accession soudaine à la notoriété?
Avec beaucoup de recul. Les prix reçus par le film, les voyages promotionnels, ma désignation comme Shooting Star, la victoire aux Etoiles d’or de la Presse: c’est merveilleux, mais ce n’est que le début, il ne faut pas que je me repose sur mes lauriers. Je suis très fière d’avoir été choisie pour les Shooting Stars quand je vois les actrices françaises qui m’ont précédée (Ludivine Sagnier, Sara Forestier, Zoé Félix...). En termes de références, Isabelle Adjani est mon idole de jeunesse, mais j’aime aussi Meryl Streep et Paulette Goddard. Et j’aimerais vraiment tourner pour Almodovar, Tarantino, Cédric Klapisch et Luc Besson.

Quels sont vos projets dans l’immédiat?
Je tourne depuis mi-janvier Changement d’adresse, le nouveau film d’Emmanuel Mouret (Vénus et Fleur - Quinzaine des réalisateurs 2004), une comédie romantique. Il y a beaucoup de filles qui sont choisies uniquement parce qu’elles sont belles. J’ai la chance de n’être ni belle, ni laide, donc on peut m’enlaidir facilement, enfin sans exagérer (rires). Je n’ai pas envie de jouer la petite bimbo, mais d’aller chercher dans les tripes des rôles plus profonds.

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