03/09/2006

Grâce à la RAI Cinema et à l' Istituto Luce, les recherches commencées en 2004 par Giovanna Gagliardo dans les archives de l'Istituto Luce, pour trouver des traces des révolutions qui ont conduit les femmes à remporter des batailles alors inimaginables, et sans lesquelles nous n'imaginerions pas vivre aujourd'hui, peuvent se poursuivre.

Bellissime Seconda Parte (Dal 1960 a oggi dalla parte di lei) (lit. “Bellissime, seconde partie (de 1960 à nos jours, le point de vue de la Femme)”) est présenté aujourd'hui au Festival du Film de Venise dans la section Horizons. Le film sera disponible en DVD à partir du 18 octobre.

En trois heures (rapides et engageantes), truffées d'images inédites, Gagliardo présente les combats menés par les femmes, et de manière plus générale par la société italienne, au cours de ces 40 dernières années. Parmi les intervenants, Tina Anselmi (ex-Ministre du Travail et première femme à avoir joué un rôle politique au niveau national), Gemma Capra, qui se rappelle le jour en 1972, où son mari, l'inspecteur Calabresi, a quitté le domicile sans jamais y réapparaître, après avoir changé de cravate (une cravate blanche en "symbole de sa pureté")et Barbara Contini, le gouverneur de Nassiriya après Saddam.

Le réalisateur s'intéresse particulièrement au monde arabe. "Les femmes du monde islamique ont à relever un défi, qui doit nous percuter, nous obliger à nous poser plusieurs questions," explique Gagliardo. "Quand nous apprenons l'histoire de cette Pakistanaise, tuée par son père ou son cousin, ou la fille tunisienne, battue par son père pour avoir été en discothèque, nous ne devons pas, par excès d'anti-racisme, avoir peur de les défendre. Je pense que nous devons tout faire pour les défendre".